Sera-t-on taxé de cécité? L'économie mondiale est en crise, les Bourses font du yo-yo, les tensions sont plus vives que jamais et les dépenses en communication des entreprises ne s'en ressentiraient pas? En ce surprenant mois de septembre, c'est pourtant le résultat de notre enquête. Bien sûr, la fin de l'année n'est pas assurée et la prudence doit rester de mise (lire page 10).

 

Mais en toute hypothèse, les leçons de la précédente crise, après la faillite de Lehman Brothers en septembre 2008, ont été tirées, rappelle Maurice Lévy dans ce numéro. A court de liquidités, contraintes d'assurer leurs marges et leurs résultats, des entreprises ont alors coupé là où c'est le plus facile: la publicité. Elles n'ont pas tardé à le regretter, perdant des parts de marché et se plaçant dans un rapport défavorable par rapport à la grande distribution.

 

Depuis quinze mois environ, un mouvement inverse s'est enclenché. Les grands annonceurs ont cherché à renforcer leurs marques, mettant les bouchées doubles en publicité, retrouvant des volumes en progression et s'assurant de la croissance organique. Cette tendance est toujours à l'œuvre actuellement, constate le président de Publicis Groupe. Tant mieux pour les marques, tant mieux pour les agences, tant mieux pour les médias.

 

La situation sur le front de l'emploi confirme le tableau conjoncturel général: les recrutements sont au rendez-vous des métiers de la communication (lire notre dossier page 30). Pour compenser une perte de productivité et des carences en talents interactifs, pour regagner le terrain perdu en 2008 et 2009, les entreprises réembauchent. Notamment des jeunes. Encore une fois, tant mieux.

Suivez dans Mon Stratégies les thématiques associées.

Vous pouvez sélectionner un tag en cliquant sur le drapeau.