La chronique vertueuse

La nouvelle était attendue. Elle est votée. Paris va réduire de 30% l'affichage dans la capitale. L'initiative va-t-elle inspirer d'autres municipalités? Dans l'ensemble, le Grenelle de l'Environnement va dans le sens d'une diminution des enseignes et des panneaux publicitaires. Un décret d'application, en cours de rédaction, doit en effet réglementer, à la baisse, la publicité extérieure. «La tendance est à la réduction, mais pas dans les proportions de Paris», commente Stéphane Dottelonde, président de l'Union de la publicité extérieure (UPE). Selon lui, aucun des deux cents règlements locaux de publicité (RLP) créés ou modifiés ces dernières années par les communes n'instaure par ailleurs l'interdiction de toute publicité à moins de cinquante mètres des écoles. Aucun? Non! Forcalquier, un «village d'irréductibles Gaulois» des Alpes-de-Haute-Provence, est allé jusqu'à s'offrir, en 2009, le statut de première ville française sans publicité. La démarche du maire PS, Christophe Castaner, est toutefois difficilement transposable. Diffuser des informations par le biais de la publicité est en effet un droit inscrit par le législateur de liberté d'expression. Exception faite des parcs nationaux. Pour libérer ses murs, le maire s'est donc appuyé sur la situation du village logé au cœur du Parc régional du Luberon. Elle est, quoi qu’il en soit, symptomatique, d'une ère nouvelle. En 2008, c'est la mégapole São Paulo qui a fait disparaître tous ses panneaux publicitaires. Les annonceurs sont désormais appelés à frapper avant d'entrer.

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