Jusqu'au 11 mars, les citoyens sont invités à donner leur avis sur un projet de réglementation du Grenelle 2 visant à limiter la publicité extérieure. Surface des panneaux, hauteur, densité, énergie utilisée, luminosité… le récent projet de décret du ministère de l'Ecologie revient sur l'ensemble de ces points dans un seul but: réduire la pollution visuelle de l'affichage publicitaire dans le paysage français, notamment aux abords des villes. A la grande joie des associations environnementales, Paysage de France en tête.
Pour l'Union de la publicité extérieure (UPE), en revanche, la survie du média est en jeu. «Le décret, dans sa version actuelle, revient en fait, par une série de mesures drastiques ou par trop contraignantes, à supprimer l'affichage extérieur», explique Stéphane Dottelonde.
Le président de l'UPE travaille actuellement à chiffrer les conséquences économiques et sociales du décret dans sa version actuelle. Tout en rappelant que la liberté du commerce et de l'industrie est aussi un droit à respecter.
Une belle partie de lobbying est en jeu pour les professionnels du secteur, qui ne pourront guère compter sur le soutien de l'opinion publique. Qui se lèverait aujourd'hui pour réclamer le maintien des couloirs publicitaires installés, de façon souvent anarchiques, à l'entrée des villes?