Le scandale pour Uber, c’est une marque de fabrique. Il y a eu les méthodes musclées pour lancer et maintenir, coûte que coûte, son service Uber pop, de VTC entre particuliers. Les bras de fer avec les gouvernements, avec les taxis, les perquisitions au siège français... Ses techniques commando pour lancer son service dans de nouvelles villes, avec des équipes très restreintes. Et puis la disruption, comme doctrine et arme ultime pour s’imposer sur un marché, en écrasant la concurrence des anciens modèles. Ensuite, il y a eu les grèves de ses propres chauffeurs pour protester de leur maigre rémunération. Comme si ça ne suffisait pas, il y a eu le départ du fondateur Travis Kalanick, contraint de démissionner, fin juin, après des mois de polémiques pour harcèlement, mauvais résultats... Bien sûr que son service de VTC s’est imposé dans notre quotidien, mais après autant de scandales, n’importe quelle organisation serait déjà morte. Pas Uber. Et si la vraie force de cette entreprise, ce n’était pas la disruption, mais cette forme de résilience économique, qui lui a permis de se relever, de continuer à avancer après tous ces déboires ?