On se rafraîchit la mémoire et on se rappelle que le 17 décembre 2015 les députés ont adopté un texte conditionnant l’activité de mannequinat à la délivrance d’un certificat médical attestant du bon état de santé du mannequin. Le message ne semble pas être passé auprès de tous les acteurs concernés. La marque de prêt-à-porter italienne Diesel met en scène dans sa campagne printemps-été 2016 le mannequin transgenre Stav Strashko, un Israëlien d'origine ukrainienne à la maigreur extrême et au visage si blême qu’on le croirait victime d'anémie aiguë. Même si le message de Diesel appelle à être libre et soi-même, les dictats de la mode continuent manifestement de faire l’apologie du morbide. La marque grand public entretient ainsi, sous couvert de défendre le droit à la différence en l'occurrence le transgénérisme, ce fléau qui veut que la maigreur réponde aux canons de la beauté.