En cette année électorale, on se prend à rêver que la moitié de l’humanité ne soit pas exclue. Bonne nouvelle, côté candidats, cinq femmes sont sur les rangs : Nathalie Arthaud, Anne Hidalgo, Marine Le Pen, Valérie Pécresse et Christiane Taubira. En revanche, l’infographie de la pré-équipe de campagne d’Emmanuel Macron parue dans Le Monde du 12 février inquiète. Le commando du QG de campagne se conjugue au masculin. Et la sortie de Gérald Darmanin à l’encontre d’Apoline de Malherbe confirme un réflexe machiste de l’ancien monde. Heureusement, en face, côté journalistes, les femmes sont enfin en majesté sur les antennes avec Léa Salamé, Ruth Elkrief, Élizabeth Martichoux, Alba Ventura, Caroline Roux… Fini les femmes « alibi » ou exclusivement en duo. Elles décortiqueront les programmes sur la question de la parité. Pourquoi seulement trois femmes - en juin - à la tête d’une entreprise du CAC 40 ? Et à la tête de grandes instances de la République ? Seuls les médias publics avec Delphine Ernotte, Sibyle Veil et Marie-Christine Saragosse n’ont pas à pâlir. Comment instiller de la mixité dans les filières de formation aux métiers de la tech ? Et inciter plus de 4 % de femmes à lancer leur start-up. Comment endiguer l’inégalité des salaires et des retraites qui les surexposent à la précarité. Autant de sujets de société qui questionnent notre démocratie encore si peu représentative…
