L’AACC et l’Union des marques se mobilisent sur le sujet de l’accessibilité des spots TV avec le soutien du SNPTV, de l’ARPP et de l’Udecam.
En France, près de 1,7 million de personnes sont aveugles ou malvoyantes et près de 5,4 millions de personnes sourdes ou malentendantes, selon Surdi Info Service et la Fédération des aveugles et amblyopes de France. Nous serons tous et toutes un jour concernés. En 2023, alors que l’inclusion est centrale, l’accessibilité des spots TV reste pourtant un sujet.
Alors que la majorité des programmes TV est accessible via les sous-titres et de plus en plus via l’audiodescription, les spots publicitaires accessibles sont largement minoritaires. En France, en 2022, on estime à moins de 9% les films publicitaires sous-titrés et moins de 1% les films audiodécrits, d'après des données d'Adstream et Peach.
Mais alors pourquoi un si faible engagement ? S’il s’agit du coût, il est question de quelques centaines d’euros par film. Ça ne fait pas cher le coût utile. Concernant les délais, il suffit d’anticiper et prévoir de 48 à 72 heures dans un planning de plusieurs semaines. Cela ne devrait pas retarder une production. Serait-ce en raison du format nécessaire à l’audiodescription ? Effectivement, le spot doit durer a minima 20 secondes. Mais la présence forte de voix in et/ou off est souvent un faux problème, il s’agit de vérifier auprès des professionnels la faisabilité en amont.
Est-ce pour une question de non-connaissance du sujet ? Les marques inclusives ont une meilleure relation avec leurs consommateurs. Par exemple, 75% des personnes déficientes visuellement déclarent qu’une marque qui fait le choix d’audiodécrire ses campagnes publicitaires influence positivement leur perception à son égard, selon une enquête de la Confédération française pour la promotion sociale des aveugles et amblyopes (CFPSAA) et l’association SJBK. Au-delà de la responsabilité, il s’agit donc d’un levier de préférence de marque indéniable.
Sous-titrer et audiodécrire ses films publicitaires TV est une forme d'inclusion pour laquelle nous devons nous mobiliser en écosystème, il est grand temps qu'ils s'adressent à tous sans exception. Aujourd’hui, ce n’est plus aux communicants de décider si un film doit être accessible ou non à tous, mais bien à chacun de pouvoir y avoir accès. Mobilisons-nous vraiment, ensemble, pour faire enfin de ce sujet un non-sujet.