Interdite de diffusion dans l'UE depuis le 2 mars, suite à l'invasion de l'Ukraine par la Russie, la chaîne a vu sa demande rejetée. Le Kremlin annonce des représailles contre les médias occidentaux.
La justice européenne a rejeté ce mercredi 27 juillet la demande de la chaîne d'information RT France (ex-Russia Today) d'annuler la suspension de sa diffusion décidée dans le cadre des sanctions de l'Union Européenne contre Moscou. Dans son arrêt, le tribunal de l'UE a argumenté notamment que l'«interdiction temporaire» ne remettait «pas en cause» la liberté d'expression «en tant que telle» contrairement à ce qu'affirmait le média d'Etat russe, sanctionné après le déclenchement de l'offensive russe en Ukraine le 24 février dernier.
«Nous allons prendre des mesures de pression similaires visant les médias occidentaux qui travaillent chez nous dans le pays. Nous n'allons pas non plus les laisser travailler dans notre pays, a aussitôt réagi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, avant d'ajouter que ces médias ne doivent s'attendre «à aucune approche souple» de la part des autorités russes. Le porte-parole du Kremlin a dénoncé une «attaque contre la liberté d'expression et la liberté de la presse dans les pays européens, y compris en France».
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Accusés d'être des instruments de «désinformation» du Kremlin, les médias d'Etat Spoutnik et RT (y compris sa version francophone RT France) avaient été interdits de diffusion dans l'UE à partir du 2 mars dernier, à la télévision comme sur internet, à la suite d'un accord des Vingt-Sept peu après le début de l'offensive russe contre l'Ukraine.
La chaîne RT France, propriété d'une association financée par Moscou, ANO-TV Novosti, a contesté cette mesure devant la Cour de justice de l'UE à Luxembourg.
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