Audiovisuel

Dans le cadre des mesures de soutien au pouvoir d'achat des ménages, prévues après les législatives, le gouvernement veut supprimer les 138 euros que paient les Français chaque année pour l'audiovisuel public.

Le gouvernement souhaite supprimer la redevance audiovisuelle dès cette année, dans le cadre des mesures de soutien au pouvoir d'achat des ménages, selon le compte-rendu du Conseil des ministres du 11 mai. « La contribution à l'audiovisuel public sera supprimée de manière pérenne dès cette année et le financement de l'audiovisuel public sera assuré dans le respect de l'objectif à valeur constitutionnelle de pluralisme et d'indépendance des médias », indique le gouvernement, dans la retranscription d'une communication du ministre de l'Economie Bruno Le Maire lors du conseil des ministres.

La suppression de la redevance de 138 euros, payée par les ménages possédant un téléviseur et qui rapporte plus de 3 milliards d'euros nets par an, est une promesse de campagne d'Emmanuel Macron. Avant l'élection, il avait jugé sa disparition « cohérente » avec la suppression de la taxe d'habitation, qui est collectée en même temps que la redevance.

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A Bercy, on confirme que « l'objectif » est en effet d'entériner cette suppression « en 2022 », via le projet de loi de finances rectificative (PLFR) qui sera présenté après les élections législatives de juin. « Dans le cadre de la campagne présidentielle, le PR [président de la République] a pris un certain nombre d'engagements sur la question du pouvoir d'achat. Un PLFR sera présenté pour traduire ces engagements dans le quotidien des Français », a aussi déclaré le 11 mai le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, citant notamment « la suppression de la contribution à l'audiovisuel public ».

L'annonce de la disparition prochaine de la redevance, aujourd'hui directement affectée à l'audiovisuel public, a soulevé des craintes sur un risque de perte d'indépendance des médias audiovisuels publics vis-à-vis de l'Etat. Le mécanisme qui remplacera ce mode de financement n'a pas encore été précisé. Cette question a été au coeur d'une mission de l'Inspection générale des finances (IGF) et de l'Inspection générale des affaires culturelles (Igac), mandatée en octobre dernier par l'exécutif.

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