Radio

Avant le premier tour de l'élection présidentielle, la radio Europe 1 n'aurait pas respecté l'égalité des temps de parole entre candidats. L'Arcom (ex-CSA) s'est manifesté au travers d'une mise en demeure.

La radio Europe 1 a reçu vendredi 15 avril un avertissement du régulateur de l'audiovisuel, l'Arcom (ex-CSA), pour n'avoir pas respecté l'égalité des temps de parole entre candidats avant le premier tour de l'élection présidentielle. Dans cette mise en demeure (démarche qui a valeur d'avertissement avant d'éventuelles sanctions), l'Arcom pointe «de nombreux manquements à l'obligation d'égalité», en soulignant que «les candidats et leurs soutiens ont bénéficié de temps de parole et de temps d'antenne inégaux» dans la période du 28 mars au 8 avril.  

Disparités

Durant cette période, c'est la règle de l'égalité stricte qui s'appliquait, calculée sur quatre périodes (matin, journée, soir, nuit). Par exemple, sur la tranche du matin, les temps de parole relevés sur Europe 1 (groupe Lagardère) étaient de 22 minutes pour Anne Hidalgo ou 27 minutes pour Jean Lassalle contre 35 minutes pour Marine Le Pen, 36 minutes pour Eric Zemmour et 37 minutes pour Nathalie Arthaud. En journée, l'Arcom a comptabilisé des temps de parole variant de 16 minutes pour Jean Lassalle à 28 minutes pour Marine Le Pen. En soirée, les temps de parole pouvaient par exemple s'échelonner de 6 minutes pour Nicolas Dupont-Aignan à près de 8 minutes pour Yannick Jadot et plus de 8 minutes pour Emmanuel Macron.

Lire aussi : Que pensent les influenceurs des candidats à l'élection présidentielle 2022 ?

Le candidat qui a bénéficié du moins de temps de parole dans toutes les tranches était Philippe Poutou, mais la radio «a indiqué (qu'il) avait refusé d'intervenir sur son antenne au cours de cette période», indique l'Arcom. Les mêmes disparités s'observent pour le temps d'antenne des candidats (temps plus large qui comprend la parole du candidat et tout ce qu'il y a autour, comme la description par un journaliste d'un meeting par exemple). Pour justifier sa mise en demeure, l'Arcom indique qu'elle avait auparavant adressé à Europe 1 une «mise en garde ferme» pour des «manquements» dans la répartition des temps de parole durant la période du 1er janvier au 7 mars. Sollicité, Europe 1 a jugé «relativement faibles» les écarts relevés par l'Arcom entre les temps de parole moyens par candidat. «Sur la matinale, le temps de parole moyen constaté est de 30 minutes. L'Arcom nous reproche d'avoir exposé Nathalie Arthaud 37 minutes. Nous tenons à préciser que nous avons pris soin d'inviter tous les candidats sur la même tranche dédiée au dispositif de la Présidentielle», a indiqué la radio.

Suivez dans Mon Stratégies les thématiques associées.

Vous pouvez sélectionner un tag en cliquant sur le drapeau.