La plateforme totalise chaque mois un demi-milliard de vidéos vues. Elle est désormais incontournable auprès de 15-35 ans.
Créé il y a huit ans, Brut est arrivé cette année à l'équilibre, selon son cofondateur Guillaume Lacroix, qui souligne que le pure player sait desormais très bien où il va. « C'est un média qui ne pointe pas du doigt et qui apporte du contexte pour qu'on soit informé », dit-il. Venu de la viralité sociale, Brut réalise aujourd'hui 90% de ses vues grâce à la « recommandation machine ». Ses 9 millions d'abonnés sur TikTok (695 millions de vidéos vues en novembre) ont contribué à une montée en puissance qui s'est manifestée en 2024 tout au long de l'année : Fashion Week, Festival de Cannes, élections européennes et législatives et JO, où la plateforme a cumulé un demi-milliard de vidéos vues. Brut a su aussi se tailler une place sur des événements comme All Eleven Star (gaming) ou la visite d'État au Maroc, où l'audience frise les 70 millions de vues. « Nous n'avons jamais autant engagé de conversations sociales », explique Elsa Darquier-Fournier, directrice des opérations, qui a compté 150 000 commentaires pour le voyage de Macron au Maroc. Son commnunity management excelle dans l'art d'entretenir cette conversation, avec une modération à la fois technologique et communautaire. À tel point que, comme l'observe Guillaume Lacroix, « certains commentaires sont plus vus que les vidéos elles-mêmes ». La vertu des discussions s'est retrouvée dans l'opération «Faut qu'on parle», menée en novembre avec Bayard, qui a permis à 6000 inscrits de tous âges de se rencontrer. Sur un mois, le média touche près de 500 millions d'utilisateurs à travers 2 milliards de vidéos vues et une audience composée à 70% de moins de 35 ans. Il a introduit son format Brut Pub à la fin 2023. L'équipe d'une soixantaine de personnes est jeune, avec une rédaction de 25 journalistes comme Rémy Buisine. Son atout ? La confiance (88%) que Brut inspire à ses audiences.
