Revendiquant un positionnement unique dans un marché saturé, la plateforme de streaming Trace+ s’est lancée en septembre autour de la culture afro.

Reggaeton, afrobeat, kizomba, kompa, amapiano… Tous ces styles musicaux - et bien d’autres - sont à l’écoute sur Trace+, la plateforme de streaming qu’a lancée en septembre Trace, groupe média éditeur de chaînes de télévision musicales et de radios centrées sur la culture afro, que complètent des événements et des applications. Les utilisateurs peuvent y retrouver de la TV en live, des concerts, des interviews, des documentaires, des radios FM et digitales, ainsi que, sur un autre volet, de la formation en ligne dans les domaines du business, de l’entrepreneuriat ou des industries créatives, à travers une offre baptisée Trace Academia. Son cœur de cible atteint 200 millions de personnes, incluant les diasporas africaines et caribéennes ainsi que les communautés afro-brésilienne et afro-américaine. « S’y ajoutent les 700 à 800 millions de jeunes en Afrique et tous les fans de cette culture, soit une cible élargie à plus d’un milliard de personnes », estime Olivier Laouchez, PDG cofondateur de Trace.

Trace+ s’appuie sur deux piliers, le premier autour du divertissement comme les généralistes Netflix, Prime Video et autres, et le second autour de « l’empowerment » (la réussite), une visée que ne renieraient pas l’application d’apprentissage des langues Duolingo, la plateforme de cours en ligne Coursera ou même le service LinkedIn Learning. « YouTube est déjà sur ces deux piliers à la fois (sur la formation, à travers les tutos), pointe Olivier Laouchez, mais sans le parcours que nous proposons à nos apprenants, et sans curation ».

Son modèle économique repose sur l’abonnement et la publicité : les chaînes TV et les films sont payants tandis que les programmes courts, la formation et l’audio sont gratuits pour l’utilisateur et financés par la publicité et le brand content. « À terme, l’objectif est un chiffre d’affaires à 50/50 entre l’abonnement et la pub », ambitionne le dirigeant qui affichait 30 millions d’euros de revenus en 2021. Il travaille déjà avec une cinquantaine de marques, via son offre de formation, et entend bien les amener sur la nouvelle plateforme. Pour commercialiser la publicité, « nous allons travailler avec la régie FranceTV Publicité sur le territoire national, celle de Canal+ pour l’Afrique francophone et DStv Media Sales pour la partie anglophone », révèle-t-il. Trace+ veut séduire les annonceurs par l’ampleur de son audience mais aussi par le ciblage proposé. « Nous aurons près de 700 radios digitales pour coller à tous les goûts musicaux, sur une centaine de thématiques », illustre le PDG.

Conçue avec Wizzmedia (Wiz) sur l’architecture technique, Trace+ est disponible depuis quelques semaines sur mobile et en test actuellement pour les ordinateurs et les TV connectées. « En distribution, nous nous appuyons sur deux types de partenariats, ceux avec des acteurs comme Samsung et LG, et ceux avec des opérateurs mobiles et des agrégateurs », développe Olivier Laouchez. Un accord a notamment été signé avec le géant américain Comcast. La communication sur le lancement de Trace+ se tiendra à Zanzibar en Tanzanie en février 2025, au cours d’un nouvel événement musical international monté par Trace, les Trace Awards.

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