Le plan «Alerte enlèvement» a été déclenché à la suite de la disparition d’un nourrisson prématuré, dont les parents sont suspectés, dans une maternité d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), mardi 22 octobre. Le plan a été activé à une trentaine de reprises depuis sa création en 2006. Stratégies revient sur le déploiement massif de ce dispositif.

« Alerte enlèvement : un nouveau-né a été enlevé à la maternité de l’hôpital Robert Ballanger d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), le 21 octobre 2024, entre 23h00 et 23h30. » Mardi 22 octobre, l'information tourne en boucle : sites web, chaînes de télé, stations de radio, réseaux sociaux. « [EN DIRECT] » titre LCI sur son site.

Le dispositif « alerte enlèvement » a été adopté en France en février 2006 et vise à « lancer une alerte massive en cas de rapt d’enfant mineur pour mobiliser la population dans la recherche de l’enfant et de son ravisseur, précise le ministre de la Justice dans une convention en date de 2010. Pour rappel, « il n’est activé que si plusieurs critères sont réunis : il faut un enlèvement avéré et pas une simple disparition, la victime doit être mineure, son intégrité physique ou sa vie doivent être en danger et des éléments d’information doivent permettre de la localiser ». Le dispositif est déclenché par le procureur de la République territorialement en étroite collaboration avec les enquêteurs et après consultation du ministère de la Justice.

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Qui sont les organes de diffusion ?

Mais qui sont officiellement les organes de diffusion ? On parle ici de partenaires du dispositif et ils sont au nombre de soixante. Concrètement ce sont les agences de presse, les chaînes de télévision, les stations de radio, les gestionnaires de réseaux routiers, les sociétés de transport (type SNCF, RATP), les associations de victimes et d’aide aux victimes, les services de douanes, les éditeurs de site internet, les afficheurs urbains et les éditeurs d’applications et de services mobiles.

Les organismes de diffusion doivent diffuser l’alerte toutes les quinze minutes pendant une durée de trois heures - les agences de presse sont tenues de diffuser immédiatement une dépêche sous forme « d'urgent » afin d'informer du déclenchement du dispositif. Les chaînes de télévision ou les radios procédant à des décrochages régionaux peuvent diffuser le message de l’alerte à des fréquences plus élevées dans la zone géographique de l’enlèvement. 

​​​​Une fois passé le délai de 3 heures, « l’alerte est retirée même si la victime et le suspect n’ont pas été retrouvés », mais les partenaires peuvent continuer de relayer le message d’alerte, comme indiqué dans l’article 10 de la convention. En revanche, « les photographies et éléments liés à l’alerte doivent être retirés dès la levée du dispositif par l’autorité judiciaire ». Parmi les médias signataires figurent Le Monde, France Télévisions, TFI news et LCI ou encore Rue89. Seuls les sites web de ces médias sont concernés.

Depuis sa création, le dispositif a été déclenché 31 fois, ce qui a permis de retrouver 33 enfants mineurs, selon des chiffres du ministère de la Justice.

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