Le groupe TF1 a signé le 17 octobre un accord avec trois organisations cinéma, qui lui permettra notamment d’enrichir en films sa plateforme TF1+.

Diffusé le 18 septembre sur TMC, le film Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu a offert à la chaîne sa meilleure audience mensuelle en prime time, avec 1,4 million de téléspectateurs. Autrement dit, parier sur le cinéma peut porter ses fruits. C’est le sens d’un accord signé le 17 octobre par le groupe TF1 avec trois organisations représentatives des professionnels du cinéma (réalisateurs, producteurs, éditeurs, distributeurs, scénaristes…), le Blic, le Bloc et l’ARP.

Courant sur trois ans, le document acte un accompagnement renforcé de TF1 en faveur du cinéma français et européen. « Ce nouvel accord est encore plus ambitieux que les précédents, contextualise-t-on chez TF1. Afin d’offrir à notre public toujours plus de contenus cinématographiques, nous avons accru notre soutien au secteur du cinéma en augmentant les investissements en préachats et achats du groupe TF1, passant de 3,5% à 3,65% du chiffre d’affaires global net éditeur. »

Autre effet de l’accord, le groupe TF1 s’engage désormais à préfinancer 19 films par an, contre 17 auparavant. Le premier groupe audiovisuel suit ainsi la route de Canal+ et France Télévisions, plus gros contributeurs au financement du cinéma français, à hauteur respectivement de 200 millions d’euros par an et de 80 millions par an dont au moins 65 millions en préfinancement, le cinéma européen étant aussi concerné.

Des films par centaines

Si l’accord permettra de nourrir les cases cinéma des antennes, notamment celle du dimanche soir sur TF1, le groupe y gagne sur le plan de sa stratégie streaming. L’idée est d'enrichir en contenus sa plateforme TF1+, qui promettait, à son lancement en janvier dernier, un catalogue de 200 films de cinéma et 200 téléfilms. La stratégie est d’ailleurs partagée par M6 pour M6+, avec 300 films à la demande promis au lancement de la plateforme en mai. Sur TF1+, les films seront ainsi à la fois plus nombreux, de genres plus divers et visibles plus longtemps. « L’accord prévoit en effet une exploitation en replay des œuvres cinématographiques préfinancées pendant 30 jours (vs 7 jours) », précise un communiqué de presse du 17 octobre. L’accord a aussi pour effet de supprimer la barrière payante pour le replay des films préfinancés. Une stratégie qui rappelle celle de France.tv, qui dispose de 350 films par saison et a étendu ses droits à 30 jours par un accord en date du 17 mai.

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