L'animateur pourrait être lâché par le groupe Canal+ sur ses antennes, en cas de confirmation de la décision de l'Arcom par le Conseil d'Etat, mais pourrait se ménager une place sur ses plateformes.

« Cyril Hanouna lâché par sa direction ? ». L’article ne date pas de ce week-end mais du 2 août. Il était paru dans Public quelques jours après la décision de l’Arcom de ne pas présélectionner C8 sur la TNT. L’autrice, Léa Hasvry, s’étonnait déjà qu’après avoir annoncé une vidéo explicative, l’animateur rétropédale en estimant qu’« après mûre réflexion, il [était] encore trop tôt » et que « les choses [allaient] bouger ». Déjà, en citant un « indiscret », elle rapportait que « beaucoup seraient prêts à le mettre temporairement sur la touche » ou que « d’autres évoquent la possibilité de passer un accord avec le Conseil d’État : ne plus travailler avec lui en échange du Canal 8 ». À l’approche de la décision de l’institution dans la deuxième moitié de novembre, on ne s’étonnera pas de constater que la pression monte entre Cyril Hanouna et le groupe présidé par Maxime Saada. Le Parisien estime même que désormais « le divorce est inévitable ».

Officiellement, c’est pourtant d’abord une histoire d’affection. Le directeur général des antennes du groupe Canal+, Gérald Brice-Viret, qui avait chaudement embrassé l’animateur à son retour à l’antenne de C8, le 2 septembre, assure désormais plus timidement : « Nous déployons tous nos efforts pour envisager des alternatives permettant de préserver la présence de Cyril Hanouna sur nos antennes après douze ans de fidélité et d’amitié avec le groupe ». Quant à Vincent Bolloré, « il a toujours été là pour moi », rappelle ce dernier dans son émission, sans omettre de mentionner qu’il le connaît depuis vingt ans, qu’il lui reste un an et demi de contrat mais aussi qu’il « aime beaucoup » Nicolas de Tavernost, qu’il voit « toutes les deux-trois semaines » et qui a justement besoin de muscler l’audience des chaînes du groupe RMC-BFM.

Cyril Hanouna, qui prévoit de lancer un « gros groupe digital avec beaucoup de contenus dans les prochains mois », indique donc travailler à des « solutions avec le groupe Canal + », qui possède à la fois MyCanal et la plateforme Dailymotion. En cas d’issue heureuse pour C8 au Conseil d’État, il resterait donc au-delà du 28 février 2025, en acceptant au passage un différé de quelques minutes. Et, au cas plus probable où la non-sélection serait confirmée sur le fond, il s’agira de savoir si Canal+ est prêt à sacrifier son animateur par souci d’apaisement avec l’Arcom. Un choix d’autant plus ardu qu’il est aussi sur Europe 1. Il vaut sans doute mieux lui trouver une place sur les plateformes du groupe, le temps nécessaire, quitte à ce qu’il reprenne sa liberté ensuite.

TPMP et ses audiences en forme

C8, qui a cumulé 7,6 millions d'euros d'amende à cause de Cyril Hanouna, a vu son émission TPMP réaliser son record d'audience de la saison sur une première partie le 21 octobre entre 19h47 et 20h16, avec 1,5 million de téléspectateurs et 7,6% de part d'audience. Le talk, qui est monté jusqu'à 1,65 million de fans en deuxième partie et 2,5 millions en fin d'émission, surfe sur des polémiques (La rumeur du départ d'Hanouna, Thierry Ardisson le comparant à un "gosse de 12 ans avec une mitraillette") et l'absence de Quotidien (remplacé par un Best of). Le 17 octobre,  il passait devant Quotidien, avec 1,52 million de téléspectateurs en deuxième partie et 2,25 millions en fin d'émission. 

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