Après deux ans à Paris Match, la journaliste de CNews et Europe 1 Laurence Ferrari assume désormais la présidence du JDD et du dernier venu des hebdos d’actualité, Le JDNews.

En quoi consiste votre rôle de présidente du JDNews et du JDD ?

Laurence Ferrari. À être l’ambassadrice de la marque dans les médias et auprès des annonceurs. Mais j’y demeure journaliste en y écrivain des papiers comme depuis 37 ans. Je travaille main dans la main avec Geoffroy Lejeune, directeur des rédactions des deux titres, et avec Louis de Raguenel, directeur de la rédaction du JDNews.

Quelle est la singularité du JDNews ?

La première, c’est la liberté d’expression, notre slogan étant « Vive la liberté d’expression ». C’est notre marque de fabrique. On aime le débat et la confrontation d’idées. La seconde, c’est l’espérance. Il y a plein d’intelligences, de savoir-faire dans notre pays et face à chaque problème, on souhaite apporter une solution.

De Catherine Nay à Philippe Labro en passant par Philippe de Villiers, Pascal Praud et Mathieu Bock-Côté, les plumes du premier numéro penchent à droite…

Et Daniel Rondeau ou Michel Onfray ? Nous ouvrons nos colonnes à toutes les sensibilités. Nous voulons le pluralisme. Pour qu’il y ait débat, il faut qu’il y ait des gens qui ne sont pas d’accord.

Quelle est votre cible ?

Des cadres aux ouvriers, hommes et femmes… Nous voulons être populaires et haut de gamme, avec un prix très attractif de 2,20 euros parce que la presse est chère.

Qui compose votre rédaction ? Cela n’est pas détaillé dans le journal...

C’est essentiellement la rédaction du JDD assortie de signatures extérieures et de grands reporters.

Les multiples casquettes deviennent une marque de fabrique du groupe, à commencer par vous qui animez Punchline sur CNews et Europe 1…

Notre groupe nous offre la chance de pouvoir faire de la radio, de la télé et de la presse écrite. Il compte des gens de grand talent. Pourquoi s’en priver ? Si Pascal Praud et Sonia Mabrouk signent déjà dans Le JDD, ils ne seront pas dans Le JDNews pour ne pas avoir la même offre. Mais Philippe de Villiers signe la dernière page et Mathieu Bock-Côté viendra de façon récurrente.

De quels moyens disposez-vous ?

Nous ne donnons pas de chiffres mais nous voulons installer la marque. On lui laissera du temps. Et nous avons réalisé en interne une campagne d’affichage qui va durer jusqu’à fin 2024, voire 2025.

Pourquoi vendre le journal seul le mercredi et en supplément avec Le JDD, qui augmente de 70 centimes ?

Pour avoir un coup d’avance sur les autres hebdos d’actu. Quant à la double diffusion, c’est une chance pour les lecteurs du JDD de l’avoir en supplément.

Avec une augmentation de 70 euros… Quid de la cannibalisation entre ces deux hebdos d’actu ?

Je vois une complémentarité journalistique et des temporalités différentes. Le JDD est un quotidien du dimanche avec un traitement de l’actu très news et chaud. Le JDNews est plus magazine avec une présence en kiosque plus longue et une deuxième vie le dimanche.

Un mot sur la suppression de C8 qui appartient à votre groupe…

J’ai quitté le 20 heures de TF1 pour venir sur D8 [aujourd'hui C8]. Je suis très attachée à cette chaîne. Nous contestons devant le Conseil d’État cette décision et les recours juridiques seront entamés. Supprimer la première chaîne de la TNT est un acte lourd de conséquences pour les 300 salariés, sans compter toutes les boîtes de prod. C’est une vraie grande tristesse et un choc pour tout le groupe.

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