Sur les fréquences de C8 et NRJ12, l'instance de régulation a choisi de donner sa chance à deux nouveaux projets à partir de mars 2025, Réels TV et OFTV.
Ce sont deux chaînes généralistes qui ont été présélectionnées par l'Arcom, le 24 juillet. L'une, Rééls TV (CMI France), entend «balayer l'ensemble du réel» en particulier grâce à des documentaires qui occuperont la moitié de la grille. L'autre, OFTV (Ouest France), se définit comme la «chaîne de la vraie vie et des vrais gens» sur les territoires. Les deux chaînes ont aussi en commun de défendre un «débat apaisé» et un «pluralisme de raison». Retour sur les caractéristiques de ces deux futures marques de la TNT en 2025.
• OFTV, au plus près de territoires
«Raconter, divertir, partager» : telle est la promesse éditoriale d'OFTV qui se propose de raconter «la vie en vrai» en mettant au premier plan les préoccupations des Français en dehors des centres-villes et en ciblant les 25-49 ans.
La grille, soutenue par le socle de valeurs de la démocratie humaniste propre à Ouest-France, est pleinement généraliste (info, magazines, documentaires, divertissement, fiction, cinéma, sport). Mais elle repose aussi sur un talk show quotidien et interactif, Le talk en vrai, qui sera «au carrefour de l'animation et du divertissement» et mettra en avant «des anonymes et des personnalités qu'on n'a pas l'habitude de voir», selon Edouard Reis Carona, directeur du pôle audiovisuel. Quatre animateurs et des chroniqueurs (santé, alimentation, lutte contre la désinformation...) se partageront l'antenne.
On retrouvera aussi trois soirées hebdos pour les docs et magazines (Marins et terriens, La vie en vrai, La semaine des médias), ou des formats originaux inspirés du numérique (cache-cache géant sur les territoires, fanfare dans les gradins d'une équipe amateure). Un JT quotidien De la commune au monde entend s'adresser au «public qui se détourne de l'offre existante».
Produit et diffusé depuis Rennes, il profitera de la rédaction de 780 journalistes de Ouest-France et d'un partenariat avec la PQR. Au total, 58 personnes seront recrutées pour la chaîne qui fera appel à une régie externe et se commercialisera via des inventaires «total vidéo».
Le lancement est prévu le 1er septembre 2025.
• Réels TV, la chaîne des documentaires
«Une chaîne à la fois différente et populaire, positive et plaisante, pégagogique et amusante», c'est aini que Denis Olivennes, président de CMI France, définit Réels TV. À la fois sur l'information, la connaissance et le divertissement, la chaîne promeut un «débat dépolarisé qui élève le débat, des arguments plutôt que de l'opinion, le dialogue plutôt que l'invective».
Visant les 24-59 ans et attentive au «rajeunissement du public», selon Caroline Cochaux, productrice chez Mediawan et ex-Gulli qui a présenté le projet, la chaîne s'appuiera sur Loopsider pour fournir des sujets à une tranche en direct entre 19h et 21h (time delay d'un quart d'heure). Un grand entretien sera suivi d'un débat avec des invités, des experts ou des chroniqueurs venus de Elle (Marion Ruggieri, Ava Djamshidi...), Franc-Tireur (Caroline Fourest, Raphaël Enthoven), Usbek et Rica, L'Opinion ou Le Télégramme, avec lequel un partenariat sera conclu.
Entre 18h et 23h, Réels TV promet 100% de programmes frais. La moitié de la grille sera consacrée aux documentaires (4206 heures sur 8760 par an), le reste étant partagé entre le débat et le divertissement. Il s'agit de «balayer l'ensemble du réel», selon Caroline Cochaux, qui prévoit des docs société, histoire et géopolitique, sciences, cuture ou encore découverte, avec une ouverture largement européenne.
Chaque soirée sera thématisée au fil de la semaine à partir de 21h, avec un divertissement populaire (Culturama) le lundi, un spectacle vivant le mercredi, une soirée fiction le jeudi autour de figures historiques ou d'adaptations littéraires ou encore le ciné-club le samedi pour revisiter le patrimoine audiovisuel, le mardi et le vendredi étant consacrés à un documentaire prolongeant la tranche de débat. Le week-end sera dévolu aux magazines art de vivre (beauté, mode, déco, santé).
Le modèle d'affaires mise sur 26 millions d'euros de publicité à terme, pour 390 heures de publicité par an, après une montée en charge tablant sur 32 millions d'euros de cash flow négatif cumulé, selon Denis Olivennes.
