Une semaine après le début des Jeux olympiques, France Télévisions est au sommet pas seulement en raison de son plateau sur les toits de Paris mais aussi par ses audiences.

Avec plus de 23 millions de téléspectateurs, la cérémonie d’ouverture avait donné le ton, offrant à France 2 la deuxième meilleure audience du petit écran hexagonal (hors allocutions présidentielles) et lui permettant de détrôner TF1 sur juillet, une première.

Depuis, séduits par les performances tricolores - près d’une trentaine de médailles au compteur - à la maison, 54 millions de Français ont regardé au moins une minute des Jeux sur le service public, soit 15 millions de plus que les JO de Tokyo au même stade en 2021, a indiqué le groupe audiovisuel à l’AFP.

« Ces résultats sont au-delà de nos attentes » et traduisent « l’enthousiasme des gens », s’est félicité auprès de l’AFP le numéro deux de France Télévisions, Stéphane Sitbon-Gomez, qui envisage de toucher « 100 % des Français » sur l’ensemble des jeux (contre 86 % actuellement).

31 % de part d’audience en moyenne

France 2 et France 3 sont entièrement consacrées pour la première fois à l’événement (hors JT et émissions religieuses, pendant lesquels la célèbre « bascule » s’opère sur France 5), avec près de 50 heures de direct par jour. Elles récoltent respectivement depuis samedi plus de 31 % et 15 % de part d’audience en moyenne, reléguant TF1 sur la troisième marche du podium.

Sur le numérique, le groupe compte « 68,5 millions de vidéos vues en quatre jours », dont « 15,3 millions » pour la chaîne numérique olympique dédiée sur France.tv, contre « 64 millions » sur l’ensemble des Jeux de Tokyo, selon Nicolas Vinoy, directeur adjoint de la rédaction, chargé de l’offre numérique sport.

« On nous promettait des jeux compliqués, je ne croise que des gens heureux », s’est réjoui le présentateur Jean-Baptiste Marteau depuis le plateau éphémère de France 2 sur le toit du musée de l’Homme au Trocadéro, symbole d’un dispositif hors norme. « Au début, on a un peu le vertige », commente le journaliste au sujet de son lieu de travail, d’où l’on aperçoit, derrière la tour Eiffel, la tour Montparnasse, ornée d’une photo géante du nageur Léon Marchand, dont la deuxième course victorieuse mercredi a suscité un pic d’audience à 13,5 millions de téléspectateurs sur France 2.

Des records

Les plateaux de France 3 et de l’émission « Quels jeux » ont été délocalisés au Club France à la Villette (XIXe arrondissement), la chaîne numérique ayant pris ses quartiers au siège de France Télévisions (XVe).

Ce dernier est relié par « fibre noire », un « gros tuyau », au quartier général d’OBS au Bourget (Seine-Saint-Denis), la filiale du CIO chargée de filmer les Jeux, équivalent de « 42 Coupes du monde », selon Frédéric Gaillard, directeur de production de France Télé.

Un dispositif bien huilé qui n’empêche pas les ratés ni les critiques, parfois violentes, comme à l’encontre de Léa Salamé et son talk-show « Quels jeux », accusé de ne pas accorder assez de place aux athlètes. Ce programme enregistre « un record (d’audience) exceptionnel pour une deuxième partie de soirée », défend M. Sitbon-Gomez, vantant sa « capacité à mêler du sport et des regards différents ».

Autre succès, le « chiffre d’affaires publicitaire net record de 104 millions d’euros » associé aux Jeux olympiques et paralympiques, dévoilé au journal Le Figaro par la direction générale de France.tv, censé amortir leur coût.

Le bouquet de chaînes payantes Eurosport, seul à retransmettre l’intégralité des compétitions, bat aussi ses « records d’audience jour après jour », selon Clément Schwebig, président de Warner Bros. Discovery Europe de l’Ouest et Afrique, qui revendique « déjà plus de 12 millions » de téléspectateurs en France.

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