L'Alliance de la presse d'information générale et le Syndicat des éditeurs de presse magazine ont adressé une lettre commune à 25 acteurs majeurs de l'IA (Open AI, Google, Meta, Microsoft...) pour leur demander l'ouverture de négociations, comme l'a révélé la magazine Stratégies jeudi 6 juin.
« On va y aller collectivement », nous a expliqué Pierre Petillault, directeur général de l'Alliance. Les syndicats professionnels demandent en particulier que soit respecté le principe d'opposition des éditeurs (« opt out ) à l'utilisation de leurs publications à des fins d'entraînement des moteurs d'IA ou des modèles d'apprentissage automatique. Ils demandents à ce que leurs contenus ne soient pas non plus utilisés pour « établir ou fiabiliser les réponses » des outils d'IA générative.
« Les éditeurs de presse estiment que la fiabilité et l'actualisation constante de leurs publications, issues d’un travail journalistique, sont essentielles à la qualité et à l'éthique de ces nouveaux outils. Dans un contexte marqué par les risques accrus de désinformation, l'utilisation de données vérifiées apparaît comme un enjeu crucial pour les services d’IA générative pour créer de la valeur de façon durable et responsable », indique un communiqué du SEPM.
Les éditeurs de presse demandent que leurs publications en ligne, protégées par le code de la propriété intellectuelle, « ne puissent être utilisées sans autorisation ni contrepartie, en dehors de tout cadre contractuel ». L'objectif est de « définir, dans un cadre contractuel équilibré, les conditions techniques et financières permettant de garantir un accès simple, transparent et autorisé des services d'IA générative aux publications de presse, en contrepartie d’un juste partage de la valeur ainsi créée ».
L'Alliance de la Presse d'Information Générale et le Syndicat des Éditeurs de la Presse Magazine (SEPM) représentent 220 éditeurs éditant 818 titres et employant 62% des journalistes. .