À la tête du premier syndicat des régies éditeurs fondé en 2021, Fabienne Marquet entend donner la plus belle attractivité possible à la presse écrite.
« Ma feuille de route est simple : fédérer toutes les régies, les représenter et défendre leurs intérêts. Parce que la presse est un média responsable, performant et efficace qui doit être repositionné en termes d’investissements publicitaires. Elle compte au même titre que la télévision ou le numérique » martèle Fabienne Marquet. La présidente du premier syndicat de régies éditrices, créé il y a un an, est fière que ses adhérents pèsent déjà plus de 85 % des investissements du secteur. Cela fait quatre mois qu’elle met une partie de son énergie positive à assumer cette fonction. Elle a pris la suite de Valérie Salomon qui, propulsée à la tête de CMI France, a renoncé à ce poste. Une succession d’autant plus logique qu’elle avait participé aux groupes de travail, depuis 2019, pour aboutir à la création de cette nouvelle structure dédiée à pallier une absence de représentation unifiée. « J’ai proposé ma candidature et j’ai été élue ». Jusque-là, la directrice générale adjointe de Bayard Média Développement avait préféré l’ombre. « J’ai toujours été discrète et cadrée. Mais là, je m’expose pour la première fois. J’ai senti que c’était le moment », sourit-elle. Haut la main, apprend-on car elle a creusé son sillon dans la presse avec constance, bonne humeur et implication.
Culture pub
Cette fille d’une fonctionnaire de l’Éducation nationale et d’un musicien apprend sa « culture pub » dans le magazine professionnel, Medias. Puis elle travaille tout à tour pour de grands groupes de presse : Emap, Mondadori, Le Figaro, Bolloré avant de se dédier au groupe Bayard. Son parcours, elle l’a ponctué de deux reprises d’études : à 30 ans, elle décroche un DESS de prospective industrielle au Conservatoire national des arts et métiers et à 40 ans, un master en management et stratégie à l’ESCP Business School. Aujourd’hui, c’est pour défendre la presse écrite qu’elle a repris son bâton de pèlerin. Elle a déjà convaincu Côté Maison, Lagardère Publicité News, Le Point Communication et H3 Média (So Press) de rejoindre les onze membres fondateurs du syndicat : Amaury Media, Bayard Média Développement, CMI Media, Condé Nast, Figaro Medias, GMC Media, Les Échos-Le Parisien Médias, M Publicité, Prisma Media Solutions, Reworld Media Connect et 366. Ses projets ? Des conférences dans de grandes écoles, la simplification de l’accès à la plateforme d’info Tarifspresse… Mais surtout réunir plus de vingt régies d’ici à la fin de l’année. Et se lancer d’autres défis avant la fin de son mandat, fin 2023.
