Après le Syndicat des éditeurs de presse magazine, Reporters sans Frontières ou le Syndicat national des journalistes, c'est au tour du Spiil d'alerter « sur la réponse inadéquate et dangereuse pour la liberté d’informer » que constitue la proposition de loi amendant la loi de 1881 sur la diffamation. Adoptée en procédure accélérée au Sénat en octobre, puis à l’Assemblée nationale le 7 février, cette PPL vise à renforcer la sécurité des élus locaux et des maires, en prolongeant de 3 mois à un an le délai des élus pour attaquer en diffamation. Son article 2 bis « augmente de manière disproportionnée le temps dont disposent les élus pour attaquer les journaux. Il augmente d’autant leur capacité à faire pression sur des journalistes qui enquêtent », estime le Spiil.