Télévision

Malgré des problèmes cardiaques qui auraient pu lui coûter la vie et lui ont valu le surnom de «Terminator» à l’hôpital, Michel Drucker n’envisage pas la retraite, a-t-il expliqué à deux semaines de son retour à l’antenne.

La retraite ? « Je ne connais pas ce mot », assure l’animateur-star dans une longue interview à TV Magazine, le supplément télé du Figaro, publiée jeudi, avant d’entamer sa 59e saison sur le petit écran. « Quand mon chirurgien […] m’a conseillé de lever le pied, je lui ai répondu : + Vous rigolez ? + Si on a la chance d’avoir une passion comme métier, il ne faut jamais s’arrêter », poursuit-il, sans exclure d’être encore là dans 20 ans : « Avoir 80 ans aujourd’hui, ce n’est pas vieux ».

Après plusieurs mois d’absence, Drucker (81 ans le 12 septembre) fera son retour à l’antenne le 27 août dans son émission hebdomadaire « Vivement dimanche », à la mi-journée sur France 3. Trois ans après une première lourde opération du cœur, il avait été hospitalisé pour des tests début février, ce qui avait entraîné l’interruption de son émission. Alors qu’il était initialement censé faire son retour en avril, il avait été réopéré fin mars.

« J’ai vraiment pensé ne jamais refaire surface »

« Cette fois-ci, j’ai commencé par me dire que c’était cuit », avoue-t-il. « J’ai appris, heureusement plus tard, que les médecins considéraient que j’avais à peu près 20 % de chance de m’en sortir », dit-il, en ajoutant avoir vécu « des moments très difficiles, en particulier en soins intensifs ».

Après l’opération, « j’avais perdu tous mes muscles, et je ne voulais pas me regarder dans une glace de peur de découvrir le visage d’un fantôme », raconte-t-il. « Quand j’allais sous la douche, je n’enlevais pas la buée ! Le jour où j’ai osé le faire, j’ai pris un coup terrible. Je ne me suis pas reconnu. J’étais un vieillard. J’ai alors vraiment pensé ne jamais refaire surface », poursuit l’animateur.

Il confesse avoir eu « l’angoisse » d’être évincé de l’antenne. « La gouvernance de France Télévisions, qui ne m’a jamais lâché, m’a demandé d’arrêter d’être paranoïaque », indique-t-il. Parmi les nombreux souvenirs de sa carrière, il raconte son passage du service public (sur Antenne 2) vers le privé (TF1) en 1990. À l’époque, il avait raconté à l’acteur Gérard Depardieu qu’Antenne 2 ne comptait plus sur lui : Depardieu « a décroché son téléphone et appelé Francis Bouygues (alors propriétaire de TF1, ndlr). Il a dit à l’une de ses collaboratrices : " Les connards de la Deux, ils veulent plus de Drucker, il faut le prendre ! " ».

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