Le directeur général de la régie 366 revient sur les grandes actualités de la semaine.
Les éditeurs de presse qui publient un livre blanc consacré à la transition écologique.
Cela fait longtemps que les éditeurs sont engagés pour le respect de l’environnement, notamment à travers l’origine du papier et son cycle ainsi que l’utilisation des encres. Les éditeurs viennent de publier les six engagements majeurs liés directement à leurs activités. S’il faut retenir deux chiffres de cette publication, ce sont les 5 000 articles par mois produits en 2022 sur les sujets liés à la transition écologique et le fait que 100 % du papier utilisé par les quotidiens régionaux est certifié PEFC, label qui cadre une gestion forestière durable.
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Devant l'Arcom, Xavier Niel et Nicolas de Tavernost qui défendent leur dossier autour de la fréquence de M6.
Une bataille de géants, très incarnée, dont l’issue impactera le PAF et l’ensemble du paysage média français. Dans les deux propositions, il y a de manière affirmée la « redécouverte » de la valeur liée à la production de contenus originaux, leur importance pour structurer une offre. C’est un point fondamental et on observe la même évolution sur le digital. L’audience, non valorisée par un contenu, est de moins en moins justifiable. Enfin, est également posée la question de la mesure avec la montée en puissance de l’exploitation de la data ainsi que le croisement avec le digital, un phénomène qui étalonnera sûrement le marché à venir.
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France Télévisions, TF1 et M6 qui officialisent la fin de la plateforme Salto.
C’est regrettable, mais Salto était mal-née. Il est complexe de rendre payant un service quand il reste en accès gratuit ailleurs, tout en ayant en parallèle peu de propositions exclusives de contenus suffisamment appétents. Salto a quand même réussi à capter environ 800 000 abonnés, ce qui est une performance.
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En 2022, les quotidiens nationaux qui affichent 68 % de diffusion payée en numérique contre 15 % pour la presse quotidienne régionale, selon l’ACPM.
Est-ce un bien ou un mal pour la PQR ? Le lien entre les lecteurs et consommateurs de contenus et leur marque de PQR est extrêmement fort, amplifié par la production de contenus 100 % originaux et de proximité. C’est la proximité qui crée la confiance, elle-même induisant l’engagement. Ce lien fait que la part de diffusion print est prégnante et c’est une bonne chose. Cela n’exclut en rien la progression de la part de diffusion numérique qui s’avère stratégique. La question de la diffusion numérique n’est pas celle du pourcentage mais de la valeur absolue : combien d’abonnés en plus, de nouveaux clients et quelle mesure de la substitution avec le print ? De nouvelles interfaces de presse restent à inventer. L’écriture vidéo, notamment, devrait jouer un rôle plus fort à l’avenir.
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45 millions de Français qui ont surfé chaque jour sur le web en 2022 avec un usage massif (93 %) du mobile chez les 15-24 ans, d'après Médiamétrie.
Le format clé est maintenant clairement la vidéo, laquelle se consomme sur le mobile, il est donc logique que ce device soit celui de référence chez les 15-24 qui sont par nature sur-consommateurs d’images.
Auchan soupçonné d'avoir contribué à l'effort de guerre russe.
J’ai du mal à imaginer Auchan, plus de 350 000 salariés dans le monde, contribuant de manière consciente et organisée à l’effort de guerre russe. L’enquête journalistique sur le sujet est d’ailleurs conditionnelle dans les termes employés. En revanche, que des filiales locales aient pu tordre des directives compte tenu du contexte paraît plausible. Cela montre surtout que la position d’équilibre prise par le groupe, entre maintien de l’emploi et neutralité politique, est très difficile à tenir dans le temps. Aucun acteur économique ne peut apparaître ambigu aux yeux des Français sur la durée.