Le patron du groupe Sud Ouest, Nicolas Sterckx, nommé en avril 2022, nous révèle son nouveau projet à impact, présenté ce jeudi 12 janvier, ainsi que sa stratégie de diversification du groupe de presse, créé en 1944.
Sur quoi va s'articuler votre projet à impact régional, baptisé Déclic, que vous présentez le 12 janvier ?
NICOLAS STERCKX. Ce projet est en résonance avec les incendies qui ont dévasté la région Aquitaine cet été. Sa baseline est « Quelle région du Sud Ouest veut-on laisser à nos enfants ? » Tous les métiers de notre groupe - presse, vidéo, communication et événementiel - vont être mobilisés. Le logo Sud Ouest sera porté de vert le 14 janvier, jour du lancement de ce projet et à nouveau lors de lancements spécifiques comme pour le supplément Eau en mars. Des pages seront régulièrement dédiées à Déclic et un onglet sera sur notre site. Nous voulons que nos lecteurs s'emparent de ce débat à travers aussi les événements que nous organisons.
Comment se structure aujourd'hui le groupe Sud Ouest ?
Autour d'un triptyque : le papier, qui représente 100 millions d'euros de chiffre d'affaires, soit la moitié de notre activité et le numérique, l'audiovisuel et la diversification qui représentent l'autre moitié.
Comment appréhendez-vous l'évolution de vos journaux ?
Le quotidien Sud Ouest est notre titre leader avec 110 000 abonnés. Nos autres quotidiens : Charente Libre, Dordogne Libre, L'Éclair et La République des Pyrénées ont 40 000 abonnés. S'y ajoutent 70 000 exemplaires vendus au numéro dont 60 000 pour Sud Ouest. Nous avons 42 000 abonnés purement numériques, sachant que chaque abonné au papier bénéficie d'un abonnement numérique et que 40 % d'entre eux le consultent. Nous visons les 51 000 abonnés numériques fin 2023 car notre croissance en digitale avoisine les 20 %. Nos lecteurs en ont un usage fort, qui se sont déroulés avec les scores de nos sites qui affichent 20 millions de visiteurs uniques par mois. Cela nous place dans une situation plus avancée que celle de nos concurrents de la PQR mais nous sommes loin des performances de la PQN. Nous possédons aussi trois hebdos, Le Résistant , Haute Gironde et Sud Ouest Dimanche , ainsi qu'un trimestre, Raffut , dédié au rugby.
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Vos activités de diversification vont de l'audiovisuel à l'événement, en passant par la communication. Quel impact en termes de recettes ?
L’activité audiovisuelle, avec les deux chaînes TV7 et TVPI et l’agence Digivision, fournit des reportages dans nos régions aux JT de TF1 et de M6 pour des contrats à hauteur de 5,7 millions d’euros par an. Nos 370 journalistes (sur 1 100 salariés) produisent plus de 500 vidéos par mois qui sont mises en ligne sur nos sites. Notre agence de communication, Eliette, connaît une croissance impressionnante avec un chiffre d’affaires de 2 millions d’euros en 2022 et de 4 millions prévus en 2023. Enfin, Côte Ouest, notre agence d’événementiel qui organise Les Fêtes du vin et du fleuve de Bordeaux ou le tournoi Primrose, affichera un chiffre d’affaires de 6,6 millions d’euros en 2023. Autant d’événements qui engagent des communautés que l’on va chercher et qui lisent ensuite les comptes rendus dans nos publications. Nous développons aussi des verticales avec un thème comme le vin ou le rugby, lié à un entrepreneur dans un ancrage local.