Après avoir interdit de publier des liens vers des réseaux sociaux concurrents, dimanche 18 décembre via un communiqué, la plateforme du milliardaire Elon Musk semble être revenu sur sa décision dans la matinée du 19 décembre. Une interdiction qui avait suscité des inquiétudes, surtout après la suspension de comptes de journalistes.
« Twitter n'autorise plus la promotion gratuite de certains réseaux sociaux sur Twitter », indiquait un communiqué d'Elon Musk, nouveau propriétaire du réseau social, précisant qu'étaient concernés Facebook, Instagram, Mastodon, Truth Social, Tribel, Post et Nostr, ainsi que « des liens vers des agrégateurs de réseaux sociaux comme linktr.ee, lnk.bio ».
Il devenait par exemple prohibé de tweeter: « Merci de me suivre @Identifiant sur Instagram ». Les utilisateurs qui iront à l'encontre de ce règlement risquent une suspension de leur compte: « Si des violations à la règle restent un acte isolé ou une première infraction, nous pourrons prendre un certain nombre de mesures allant de la suppression d'un ou plusieurs tweets jusqu'au verrouillage temporaire de compte(s) », détaille Twitter.
Mais face au tollé d'une telle décision, qui risquait également de trop éditorialiser la plateforme, Twitter semble être revenu sur cette décision dans la matinée du lundi 19 décembre. Le post de blog précisant la règle n'est plus visible en ligne, et le tweet de TwitterSupport, précisant la règle a été supprimé.
Suspension permanente
Mais « toute récidive entraînera une suspension permanente », avait averti la plateforme. Les tweets n'était pas les seuls à être concernés par cette nouvelle politique, puisque la biographie et le nom de l'utilisateur ne pouvait pas non plus contenir de lien, sous peine également de suspension temporaire, voire permanente.
Elon Musk, qui a récemment racheté Twitter pour 44 milliards de dollars, se veut un fervent défenseur de la liberté d'expression, mais prend de nombreuses décisions polémiques. Il a, ces derniers jours, supprimé puis rétabli les comptes de plusieurs journalistes américains, de CNN, du New York Times et du Washington Post notamment. Cela a suscité l'inquiétude de l'Union européenne et de l'ONU, et la vice-présidente de la Commission européenne l'a même menacé de sanctions.
Dans la nuit de dimanche à lundi 19 décembre, le milliardaire a lancé un sondage, comme à son habitude, demandant s'il devait démissionner de la plateforme.