Deux lots étaient vendus sur internet : un iMAC couleur fraise, «ordinateur personnel» qu'utilisait Jimmy Wales au moment du lancement du site, le 15 janvier 2001, ainsi qu'un jeton non fongible (NFT), c'est-à-dire un objet numérique certifié unique - grâce à la technologie de la blockchain -, de la toute première page éditée sur Wikipedia. L'ordinateur a été vendu 187.500 dollars, tandis que le NFT a été adjugé pour quatre fois plus, à 750 000 dollars.
Nouvelle coqueluche de certains collectionneurs ou de groupes d'investisseurs dans le digital, les NFT sont devenus des incontournables des maisons d'enchères et du marché de l'art, du programme à l'origine du web (5,4 millions de dollars début juillet 2021 chez Sotheby's), à l'oeuvre entièrement numérique de l'artiste américain Beeple (69,3 millions de dollars en mars chez Christie's, record pour un NFT).
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Les deux lots, présentés au siège new-yorkais de Christie's, au Rockefeller Center, avaient été mis en vente il y a douze jours avec des mises à prix de 100 dollars chacun, et c'est dans les derniers instants que les enchères ont flambé. Selon Christie's, le NFT se situait encore sous les 100.000 dollars mercredi matin et la clôture de la vente a dû être repoussée à plusieurs reprises. Cet objet numérique, sous forme d'image JPEG, représente «ce à quoi ressemblait Wikipedia au moment où (Jimmy Wales) l'a installé et où il a lancé sa première page, avec les mots "Hello world"», avait expliqué à l'AFP Peter Klarnet, spécialiste des livres et manuscrits chez Christie's, lors de sa présentation.
Selon Christie's, la page est interactive et peut être «éditée» par l'acheteur pour «recréer l'expérience de construire Wikipedia», puis «revenir à son état initial». Jimmy Wales avait annoncé qu'une partie de la vente financerait son projet WT.Social, «un réseau social décentralisé, non commercial, sans publicité, ni suivi et collecte de données et sans désinformation».