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Réunis en assemblée générale, les actionnaires du géant français ont approuvé le 22 juin la scission de la major, qui sera introduite à la Bourse d'Amsterdam en septembre.

Les actionnaires du géant français Vivendi ont tourné, le 22 juin, la page d'Universal Music Group (UMG), approuvant largement sa scission en assemblée générale, ce qui permet un recentrage du groupe sur les médias (dont Canal+), l'édition (Editis) et la publicité (Havas). L'opération, qui sera suivie le 21 septembre d'une cotation d'UMG à la Bourse d'Amsterdam, revient à distribuer 60% de la société, soit 19,8 milliards d'euros, aux actionnaires de Vivendi, notamment au premier d'entre eux, le groupe Bolloré (27% des parts).

Avec un catalogue allant des Beatles à Rihanna, en passant par Taylor Swift ou Lady Gaga, la major Universal est le joyau de l'empire Vivendi, représentant une bonne part de sa valorisation et de sa croissance grâce à l'essor du streaming. Mais le groupe français considère qu'il doit désormais se concentrer sur ses autres activités. «Nous créons les conditions pour que la valorisation de Vivendi dans son ensemble soit supérieure à la somme des parties qui le composent», a déclaré le président du directoire, Arnaud de Puyfontaine.

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«A l'issue de la scission avec UMG, ils seront en situation de trésorerie positive, et donc plutôt bien armés pour assurer le développement du nouveau Vivendi», explique à l'AFP Thomas Coudry du cabinet Bryan Garnier & Co. Entre autres investissements, Vivendi s'installera en juillet au conseil d'administration du groupe Lagardère (propriétaire d'Hachette, de Paris Match, du JDD et de Europe 1). «Il va falloir démontrer qu'il y a réellement des synergies au sein du groupe», continue Thomas Coudry. Selon lui, «Canal+ va redevenir un actif central, et ce qu'il se passera pour la chaîne, notamment les négociations pour les droits sportifs, va devenir extrêmement structurant».

Désendetté, le groupe Vivendi pourrait également susciter des convoitises. Si le vote des résolutions s'est déroulé sans anicroche, «on a vu apparaître récemment trois et même quatre fonds activistes autour de nous. Nos craintes n'étaient pas infondées», a dit à l'AFP une source proche du groupe. Pour faire face, Vivendi s'est offert grâce à ses actionnaires la possibilité de racheter jusqu'à la moitié de ses propres titres, et le groupe Bolloré a promis qu'il n'utiliserait pas cette arme pour renforcer son contrôle à moindres frais.

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