Malgré la pandémie, le groupe Vivendi a vu son chiffre d'affaires progresser en 2020, de 1,2%, à 16 milliards d'euros, selon les résultats financiers publiés le 3 mars. Sur la période, Vivendi a été notamment porté par la performance d'Universal Music Group (UMG), dont le chiffre d'affaires a gagné 3,8%, à 7 432 millions d'euros. Egalement en hausse, le groupe Canal+, avec un CA à +4,4% (5 498 millions d'euros), ainsi que la branche édition avec Editis (+5,6%, à 725 millions d'euros).
L'activité du groupe de communications Havas a en revanche reculé de 10%, à 2 milliards d'euros, affecté notamment par l'effet de la pandémie sur le marché publicitaire, et le plan d'économies engagé au début de la crise n'a pu absorber qu'une moitié de cette baisse des revenus. «Havas Group aborde l’année 2021 avec confiance : l’activité commerciale du groupe, notamment au second semestre, est très dynamique grâce aux gains de nouveaux clients prestigieux tels que Jacobs Douwe Egberts, Epic Games, Tetra Pack ou encore PMU», indique Vivendi dans un communiqué.
Dans son ensemble, Vivendi a publié un bénéfice net annuel en baisse de 9%, à 1,3 milliard d'euros, qu'il impute notamment à un «produit d'impôt courant de 473 millions d'euros» qui avait gonflé son résultat en 2019. Sans cet élément, le bénéfice net progresse en 2020 de 29,7%, affirme le groupe, qui souhaite également conserver cette année le versement d'un dividende ordinaire de 0,6 euro par action.
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A l'occasion de la publication de ses résultats, le groupe contrôlé par Vincent Bolloré a également annoncé qu'il comptait rembourser quasi intégralement une dette de près de 5 milliards d'euros à l'issue de la distribution à ses actionnaires de 60% du capital de sa filiale Universal Music Group (UMG), qu'il entend introduire en Bourse d'ici à la fin de l'année. Selon le communiqué de ses résultats annuels, le groupe a vu sa dette nette augmenter de 889 millions d'euros, à 4,95 milliards d'euros au 31 décembre 2020. Mais il compte réduire cette dette nette à 0,3 milliard d'euros grâce au «remboursement par UMG de l'emprunt qu'il a contracté auprès de Vivendi», et aux 2,8 milliards d'euros reçus de la vente d'une seconde part de 10% de la major à un consortium mené par le champion chinois du numérique Tencent.
La plus-value de cession de la première part de 10% d'UMG au consortium a été «enregistrée directement en augmentation des capitaux propres» pour 2,39 milliard d'euros, a précisé le groupe dans son communiqué. Ainsi, Vivendi dispose d'une «très bonne solidité financière» et peut avancer sur «un certain nombre de sujets en cours» concernant d'éventuelles acquisitions dans le secteur des contenus et des médias, a déclaré le président du directoire Arnaud de Puyfontaine lors d'une conférence avec des journalistes, sans donner plus de précisions.