YouTube a annoncé mercredi 11 décembre que les insultes, les menaces personnelles et le harcèlement en général ne seraient plus tolérés, une nouvelle étape dans le processus d'assainissement de la plateforme de vidéos entrepris depuis plusieurs années.
«Nous ne permettrons plus les contenus malveillants qui insultent quelqu'un sur la base de ses caractéristiques personnelles, comme la race, le genre ou l'orientation sexuelle», déclare Matt Halprin, vice-président de la filiale de Google, dans un communiqué en ligne. «Cela s'applique à tout le monde, aux individus comme aux créateurs de contenus et aux responsables politiques», ajoute-t-il.
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YouTube, comme les autres grandes plateformes sociales, s'est vu beaucoup reprocher son laxisme en terme de diffusion de contenus délétères par ses utilisateurs. Google a lourdement investi depuis 2017 pour renforcer ses processus de détection et retrait de ces vidéos ou propos problématiques, avec un mélange de systèmes automatisés (intelligence artificielle) et de ressources humaines.
L'accent a jusqu'à présent porté surtout sur les appels à la haine, les images terroristes, les commentaires pédophiles, etc. De nombreuses insultes et menaces étaient aussi retirées, mais YouTube a décidé de durcir son règlement.
Mesures de rétorsion
«Désormais, les menaces sous-entendues ou implicites seront interdites au même titre que les menaces explicites», indique Matt Halprin. «Cela comprend les contenus simulant de la violence envers un individu ou des termes impliquant que des violences physiques pourraient avoir lieu», détaille-t-il. Manipuler une arme en parlant de quelqu'un ou encore placer son visage sur une vidéo de jeu vidéo violent ne seront plus acceptables, par exemple.
YouTube prévoit une série de mesures de rétorsion contre les chaînes qui enfreignent de façon répétée le code de conduite anti-harcèlement: impossibilité de générer des revenus, suppression de contenus...
La règlement renforcé s'applique aussi pour les commentaires. La plateforme dit en avoir retiré plus de 16 millions rien qu'au troisième trimestre de cette année, spécifiquement pour des raisons de harcèlement. En conséquence, «nous estimons que ce chiffre va augmenter dans les trimestres à venir», précise YouTube.
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