Un an après la mise en place d'un mur payant sur son site Internet, le New York Times continue de faire office de précurseur. Le quotidien américain vient en effet d'annoncer qu'il réduisait à dix le nombre d'articles pouvant être consultés gratuitement chaque mois, contre vingt jusque-là. Au-delà, les internautes doivent opter pour l'une des trois formules d'abonnement proposées, d'un montant allant de 15 à 35 dollars par mois. Un pas de plus dans le retour à un Internet payant pour l'information de qualité.
«Ce changement va renforcer notre capacité à fournir le journalisme le plus perspicace du monde», explique le New York Times. En à peine un an, ce modèle semi-payant a déjà conquis plus de 454 000 abonnés. A cela s'ajoutent ceux de l'édition imprimée du quotidien et de l'International Herald Tribune, pour qui l'accès aux éditions numériques est gratuit.
L'an dernier, dans la foulée du New York Times, nombre d'éditeurs ont sauté le pas aux Etats-Unis. Selon l'édition 2012 du rapport sur l'état des médias d'information, réalisé par l'institut de recherche Pew, près de 150 quotidiens américains ont d'ores et déjà adopté un système similaire pour leur déclinaison sur Internet.
Les éditeurs français n'ont pas encore franchi le pas
Contrairement à la mise en place d'une zone strictement réservée aux abonnés, un compteur, qui autorise la consultation gratuite d'un nombre limité d'articles par mois, permet au site de continuer à être intégralement référencé sur les moteurs de recherche. Autre avantage, il facilite le partage des contenus sur les réseaux sociaux. En France, les principaux éditeurs n'ont pas fait ce choix. Car si l'idée selon laquelle l'ensemble des contenus ne peut être gratuit gagne du terrain, sa concrétisation passe aujourd'hui exclusivement par des zones réservées aux abonnés et non par la mise en place de compteurs. Jusqu'à quand ?
