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Le news magazine lance une nouvelle formule le 23 mars afin de proposer un traitement de l’actualité plus fouillé en préparation de la présidentielle.

Il y a deux ans, il s'agissait de «remettre la locomotive avant le train», entendez «mieux servir l'actualité». Dans la nouvelle formule de L'Express, en kiosques le 23 mars, le propos est cette fois-ci de prendre de la hauteur. «Nous nous inscrivons dans le déroulé du calendrier de la présidentielle», explique Christophe Barbier, directeur de l'hebdo du groupe Express-Roularta.

Depuis la précédente mouture, la consommation média a déjà sensiblement changé de visage: «En 24 mois, la fréquentation de Lexpress.fr est passée de 2 millions à 5,5 millions par mois, constate Christophe Barbier. Il s'agit aussi de prendre en compte la déferlante des smartphones et des tablettes, en réalisant une formule facile à lire sur Ipad.» Côté papier, la diffusion France payée du titre est passée de 438 745 exemplaires en 2009 à 436 702 exemplaires en 2010.

Selon l'homme aux micros multiples et à l'écharpe rouge, les temps «sont à la gravité». «La présidentielle devrait s'inscrire dans ce contexte, avec la présence de personnages politiques déjà connus, la montée annoncée de Marine Le Pen, etc. Il n'y aura pas chez nous d'effet Barack Obama.» D'où l'importance de revenir, dans l'hebdomadaire, à du contenu plus fouillé, plus analytique. Pour satisfaire aux nouvelles attentes des lecteurs, mais aussi «pour que les journalistes se fassent davantage plaisir».

Débat d'idées

Comme le rappelle Christophe Barbier, la rédaction du magazine «a subi la crise de plein fouet, avec un plan social qui a vu partir 25 "plumes"». Aujourd'hui, les équipes comptent une centaine de cartes de presse pour une soixantaine de rédacteurs. «En gros, il nous manque cinq journalistes et une dizaine de pages», regrette Christophe Barbier.

Dans la nouvelle formule, on ne trouvera plus de «papiers-alibis d'une demi-page bouclés au dernier moment». Le titre a revu sa typographie pour une mise en page plus aérée, des articles plus longs, une plus large place accordée à la photo et de nouvelles rubriques, comme la section baptisée Expressément, qui déclinera en début de journal quatre thématiques: l'international, le business, les sciences et la santé. Le tout avec une approche pédagogique, via un recours plus fréquent aux infographies, par exemple.

Les idées seront au cœur du titre, avec une tribune nouvellement créée ainsi que l'arrivée de deux éditorialistes: Jean-Marie Colombani pour la sensibilité de gauche et Philippe Manière pour celle de droite.

Objectif de cette nouvelle formule, qui devrait précéder celle du concurrent Le Nouvel Observateur prévue pour fin avril? «Nos visées sont avant tout éditoriales, résume Christophe Barbier. Nous comptons être plus drastiques dans nos choix.»

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