Pas de triomphalisme, mais une immense satisfaction. Le PDG de NRJ Group, Jean-Paul Baudecroux, était tout sourire le 18 mars lors de la présentation des résultats aux analystes financiers: dopée par la reprise des investissements publicitaires, sa société a multiplié par quatre son résultat net, qui atteint 32,3 millions d'euros pour un chiffre d'affaires de 343,6 millions d'euros, en hausse de 4,1%. C'est le pôle télévision (NRJ 12, NRJ Paris et NRJ Hits) qui affiche la plus forte progression de ses recettes, avec un bond de 42,4%. Encore déficitaire en 2010 (–6,4 millions d'euros), la division «devrait atteindre l'équilibre opérationnel en 2011» selon le PDG, qui compte aussi augmenter le coût de la grille de NRJ 12.
Priorité au cœur de métier
Pour soutenir cette croissance et faire face aux groupes TF1 et M6, NRJ Group réclame toujours l'attribution d'une seconde chaîne sur la TNT nationale. Même politique offensive du côté des radios. Si «NRJ est redevenue la deuxième station de France» avec 5,6 millions d'auditeurs quotidiens, «les autres stations perdent un peu de terrain».
Le redressement des audiences passe donc par Internet et par l'affirmation de l'«ADN» des radios. Jean-Paul Baudecroux a ainsi confirmé l'éviction de Frédéric Olivennes, directeur d'antenne de Nostalgie, à cause de l'échec de sa programmation tournée vers des auditeurs moins âgés. «Le jeunisme n'est pas une solution.»
Les bons résultats de 2010 confortent en tout cas la stratégie de recentrage sur les activités médias menée par le groupe depuis 2008. D'où le flou entretenu sur le sort de Towercast, filiale de diffusion technique pourtant rentable. «Nous n'avons pas renoncé à la vendre. Il s'agit d'une activité industrielle qui ne fait pas partie de notre cœur de métier, axé sur le savoir-faire éditorial.»
