Quel annonceur n'a jamais rêvé de ne rémunérer son agence qu'au chiffre d'affaires supplémentaire qui peut lui être imputé ? Stéphane Bodier, président de Mediabrands, se propose de faire des heureux en lançant le 30 mars Reprise Media. Ce réseau international, fort de son logiciel Sempro, qui permet une vision globale de tous les outils de communication en ligne (référencement sur les moteurs de recherche, e-mailing, affiliation, etc.), débarque en France après avoir été lancé aux États-Unis et en Grande-Bretagne. De nombreux pays européens suivront avant la fin 2011 (Allemagne, Italie, Pologne, etc.).
Traçabilité
Le modèle économique de cette structure d'une quinzaine de personnes est assez audacieux. « On s'engage sur la croissance de chiffre d'affaires, souligne Stéphane Bodier. On demande 15 à 20% du CA généré. Sinon, l'annonceur ne nous paye pas. » Un positionnement de « partenaire commercial » qui sera d'autant plus pertinent que la traçabilité de la vente sur Internet sera assurée. C'est aisé quant il s'agit de vendre une caisse de vins sur la Toile, mais moins évident quand il s'agit d'une voiture de prestige où l'influence sur l'achat est multiple. En ce cas, si le modèle n'est pas distribué qu'en ligne, Reprise Media peut s'engager sur la transformation d'un certain nombre de visites en temps d'essai de la voiture.
Stéphane Bodier n'en démord pas néanmoins : dans le tourisme ou la mode, de nombreux produits peuvent être vendus en ligne et rémunérer leur conseil à la vente. L'agence peut d'ailleurs s'investir dans des microcibles dès lors qu'elle y a intérêt. Quant au client, il pourra suivre une interface (Prosuite) qui donne accès en un clic à toutes les informations sur les campagnes en ligne en cours. Mediabrands veut ainsi faire passer sa cellule performance de 1,25 million à 3 millions d'euros en honoraires et commissions.