Twitter a lancé des poursuites contre Elon Musk pour obliger le patron de Tesla à tenir son engagement de racheter le réseau social selon les termes convenus fin avril, qui valorisaient le groupe californien à 44 milliards de dollars.
Nouveau rebondissement dans le feuilleton du rachat de Twitter par Elon Musk, alors que la situation est tendue depuis mai entre les deux parties. Un juge d'une cour spécialisée en droit des affaires, dans l'État du Delaware (est des États-Unis), doit déterminer si le multimilliardaire, patron de Tesla et SpaceX, peut ou non mettre fin à l'accord d'acquisition, qui prévoit des indemnités de rupture d'un milliard de dollars.
« La stratégie de sortie d'Elon Musk est un modèle d'hypocrisie » et un « modèle de mauvaise foi », déclarent les avocats de Twitter. « Il a prétendu « suspendre » l'accord en attendant de satisfaire des conditions imaginaires, failli à son obligation de trouver des financements (...), enfreint son devoir de réserve (et) utilisé des informations confidentielles à de mauvaises fins », détaillent-ils.
Elon Musk « n'a pas employé les moyens nécessaires pour réaliser l'acquisition », ajoutent-ils, après deux mois d'échanges souvent agressifs entre l'acheteur et les dirigeants de la société convoitée.
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Pour justifier la décision unilatérale de mettre fin à l'accord, les avocats d'Elon Musk ont assuré vendredi 8 juillet que Twitter n'avait pas fourni toutes les informations demandées sur les faux comptes, c'est-à-dire inauthentiques actifs, sur le réseau et avait minimisé le nombre de spams.
Mais pour les avocats du réseau social, « le comportement de Musk confirme simplement qu'il voulait se sortir d'un contrat qu'il a signé librement, et nuire à Twitter dans le même temps ».
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Vendredi 8 juillet, le président du conseil d'administration (CA) de la plateforme, Bret Taylor, avait prévenu que le CA était « déterminé à conclure la transaction au prix et aux termes convenus » et entendait bien l'emporter devant les tribunaux.
Le fantasque entrepreneur est monté au capital de Twitter en début d'année, avant d'annoncer son intention de racheter la plateforme, qu'il considère comme trop « censurée », dans l'intérêt selon lui de la démocratie. Il a depuis multiplié les attaques et moqueries contre le réseau, sur lequel il compte plus de 100 millions d'abonnés.
« Twitter a subi et va continuer à subir des dommages irréparables à cause des infractions » d'Elon Musk, assènent les avocats de la société basée à San Francisco.
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