Née en 2022, la marque Poline surfe sur son récent titre de championne du monde de confitures pour se projeter vers l’international, lorgnant les États-Unis, le Moyen-Orient et l’Asie.

En business comme en cuisine, les meilleures idées paraissent évidentes après coup. C’est d’ailleurs dans ces concepts faussement simples que réside une part du succès. Preuve en est avec Poline, marque de confitures mariant judicieusement fruits et légumes et qui, un an et demi après son lancement, surfe sur une notoriété grandissante. En cause : des produits made in France, bio et 30% moins sucrés que les confitures traditionnelles, en phase avec les attentes des consommateurs, sur un marché de niche que les deux fondatrices ont vite identifié. « En nous penchant sur le sujet, on a réalisé qu’aucun acteur n’était positionné en tant que spécialiste des confitures de fruits et légumes, en France comme à l’international », rembobine Marion Giannelli, qui pilote les volets communication, image de marque et développement tandis que Margo Millet – en raison de son titre de maître-confiturière – assure le volet opérationnel, à commencer par les recettes faisant la réussite de la marque.

Communauté engagée

 Une place à prendre auquel le titre de championne du monde de confitures, décroché en 2023 face à des concurrents issus de 17 pays grâce notamment à une recette fraise-abricot-poivron, a servi de précieux accélérateur. « La marque a été lancée en septembre 2022 par l’intermédiaire de son propre site e-commerce et via un circuit de distribution en points de vente incluant les réseaux CHR et un réseau de fromagers premium. Le succès a rapidement été au rendez-vous mais ce titre a donné de la crédibilité et surtout beaucoup de visibilité à la marque », retrace Marion Giannelli, pointant les « dizaines de retombées enregistrées dans les médias nationaux et locaux ». « Aujourd’hui, 50% des ventes se font en ligne, fait suffisamment rare dans l’alimentaire pour être souligné », poursuit-elle quant à une stratégie construite pas à pas, en témoignent les deux campagnes de crowdfunding ayant permis de récolter 15 000 euros entre 2022 et 2023. Mais si Poline – contraction des prénoms des deux grands-mères, source d’inspiration des associées – se fait un nom, elle le doit aussi à un modèle s’appuyant sur une communauté engagée. Avec plus de 6 000 abonnés, « Instagram constitue le canal privilégié depuis le début. L’idée était de commencer à communiquer pendant le processus de création afin d’embarquer le public et de continuer à animer cette communauté avec régularité en termes de contenus et d'implication dans la conception des produits », rappelle la cofondatrice quant à une démarche exclusivement organique.

Avec près de 150 points de vente en France, en Belgique et au Luxembourg, Poline n’entend pas pour autant se limiter à ces trois pays. En ligne de mire : une internationalisation qui ne fait plus de mystère, la marque ciblant prioritairement les États-Unis, le Moyen-Orient et l’Asie. « Outre Singapour, Hong Kong ou encore Shanghai, le Japon fait partie des territoires sur lesquels nous avons une carte et un rôle à jouer », estime Marion Giannelli, précisant que la start-up prépare une levée de fonds pour parvenir à ses fins. Une évidence pour changer de dimension.

Chiffres clés

50% Part des ventes réalisées en e-commerce via le site de la marque.

150 Nombre de points de vente physiques en France, en Belgique et au Luxembourg.

200 000 euros Chiffre d’affaires cumulé depuis le lancement de la marque.

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