Mardi 21 mai, huit victimes du changement climatique et trois organisations non gouvernementales (Bloom, Alliance Santé planétaire et Nuestro Futuro) ont porté plainte au tribunal judiciaire de Paris contre TotalEnergies, qui pourrait se retrouver sur le banc des accusés avec ses actionnaires. Mais cette fois au pénal, une première pour la multinationale. Les plaignants accusent les dirigeants et les actionnaires de la compagnie pétrolière française d’avoir commis plusieurs infractions pénales et environnementales : mises en danger de la vie d’autrui, homicides involontaires, abstentions de combattre un sinistre et atteintes à la biodiversité. Toutes sont passibles d’au moins un an de prison et plusieurs dizaines de milliers d’euros d’amende. Il reviendra au procureur de la République de classer la plainte ou d’ouvrir une information judiciaire, cette dernière hypothèse semblant peu plausible.