Cindy Pajot, celle qui incarne la RSE au Hellfest

La RSE, il y a ceux qui en parlent. Et ceux qui agissent concrètement à ce propos. Cindy Pajot est dans ce cas. Après une vie déjà bien remplie – elle a exercé différentes fonctions dans le milieu de l’insertion professionnelle, été coach de roller derby jusqu’en championnat de France ou encore monté son entreprise –, elle a rejoint le Hellfest en mars en tant que responsable de la responsabilité sociétale des organisations (RSO).

Le fameux festival de métal se prépare pour fin juin à accueillir environ 240 000 participants. Elle en était jusque-là prestataire extérieure pour les problématiques d’accessibilité et elle y a longtemps aussi été bénévole. « Nous sommes en train de mettre en place un nouveau dispositif clé en main, rassemblant en un seul nos dispositifs de prévention et sensibilisation aux risques en milieu festif et de signalement », explique celle qui travaille aujourd’hui aux côtés de plus de 25 permanents, secondés par 5000 bénévoles. Par le passé, elle a aussi contribué pour l’événement à améliorer l’accueil des personnes en fauteuil roulant (avec une réflexion sur des cheminements adaptés), malvoyantes (en détachant des bénévoles pour les accompagner) ou malentendantes (avec des équipes formées à la langue des signes ou via le prêt de gilets immersifs aidant à ressentir la musique).

Cette double casquette de professionnelle de l’événementiel œuvrant sur des sujets de solidarité et d’inclusion, elle l’a depuis longtemps. Il y a dix ans, celle qui est aussi chanteuse et guitariste dans un groupe de rock fait un premier voyage en Indonésie. Là, elle rencontre des artistes locaux issus de la culture rock et métal en même temps qu’elle découvre le problème des déchets plastiques. Elle décide d’agir en misant sur le collectif et en passant par la musique. S’ensuivent alors, entre autres, à partir de 2019, une série de concerts incluant sensibilisation et actions RSE (réduction des déchets, faveur donnée au prêt de matériel…), à travers l’association Noise Impulsion qu’elle a créée pour porter ces initiatives.  

Dans une optique similaire, elle fonde en 2022 GoGoGood, une société spécialisée dans les team buildings solidaires pour les entreprises et l’accompagnement dans le pilotage de projets RSE, en lien avec des acteurs de l’ESS (économie sociale et solidaire). Par exemple, elle s’apprête fin mai à organiser pour un groupe de 150 personnes des ateliers de sensibilisation au handicap (parcours fauteuil, mise en situation de surdité…), l’achat de ce team building permettant de financer des projets pour les intervenants comme du temps de repos pour les parents d’enfants autistes. Avec ses nouvelles fonctions au Hellfest, elle s’apprête toutefois à passer la main dans ses deux structures. « Ce nouveau poste est la somme de tout ce que j’ai appris : piloter des projets, rassembler autour de la société et de l’environnement, se mobiliser à notre échelle, innover… et ma passion de la culture rock », synthétise-t-elle.