Rétromobile, rendez-vous incontournable de l’automobile à Paris, dévoile une collection de véhicules de collection. Du 31 janvier au 4 février, l’événement retrace l’histoire des voitures et motos au Parc des expositions de la porte de Versailles
Fans de voitures anciennes et collectionneurs sont attendus de mercredi à dimanche au Parc des expositions de la porte de Versailles. De l’avant-guerre au rallye Dakar, le salon Rétromobile ouvre les portes mercredi de son « garage éphémère » à Paris pour célébrer toutes les voitures et motos de collection. Lors de la vente aux enchères organisée par la maison Artcurial, point d’orgue du salon, seront proposés 131 véhicules, dont certains estimés à plusieurs millions d’euros.
Des Ferrari des années 1950 et 1960, dont une 250 GT décapotable, sont notamment exposées sur le salon, avant d’être mises aux enchères entre vendredi et samedi. Après une euphorie sur le marché de la collection pendant l’épidémie de Covid, suivie d’un léger tassement, « on note une petite euphorie qui revient », a souligné Antoine Mahé de la maison Artcurial.
« Les sessions de Paris du mois de février sont regardées au niveau international pour donner le ton du début d’année », a-t-il relevé. La maison Artcurial propose aussi deux « sorties de grange », soit des voitures restées longtemps cachées, dont une Delaunay Belleville de 1912, oubliée dans les écuries d’une famille française.
Réplique de l’avion Caudron-Renault Rafale
Bonhams, qui organise sa propre vente sur le Champ de Mars, propose une Ferrari Enzo noire de 2004, estimée entre 3,5 et 4,5 millions d’euros. Le commissaire-priseur Osenat présente de son côté neuf « joyaux » de l’automobile française, dont un cabriolet Delahaye de 1947.
Le Rallye Dakar viendra, lui, poser son bivouac à Rétromobile avec une exposition inédite dédiée aux autos et motos phares de la compétition : la Yamaha XT500 de Cyril Neveu, la Renault 4L des frères Marreau ou encore le Nissan X-Trail conduit par Johnny Hallyday et René Metge lors de l’édition 2002.
Le nonuple champion du monde des rallyes Sébastien Loeb, arrivé 3e au Dakar 2024, expose certaines de ses voitures emblématiques sur le stand de la Fédération française du sport automobile (FFSA). Le salon est aussi un lieu privilégié pour les marques qui veulent célébrer leur histoire, connecter leurs nouveautés avec le passé.
Renault, qui joue à fond la carte de la nostalgie avec sa nouvelle R5 électrique, vient aussi célébrer son passé dans l’aviation, repris dans le nom de son dernier SUV, le « Rafale ». La marque expose la réplique de l’avion Caudron-Renault Rafale, né du rachat de l’entreprise aéronautique Caudron par Louis Renault dans les années 1930, et cinq voitures de compétition.
Préservation et transmission
Volkswagen fête pour sa part les 50 ans de sa petite Golf, tandis que sa marque Skoda rend hommage à son navire amiral, la Superb. La marque MG vient fêter ses 100 ans, après son rachat et sa renaissance comme fer de lance électrique en Europe du groupe chinois SAIC.
Les clubs de collectionneurs sont présents en nombre avec leurs Peugeot 205 GTI, 304, ou 504, et leurs Citroën 2CV, DS ou SM. Le salon n’oublie pas de célébrer les longues et méticuleuses restaurations de véhicules anciens, avec la mise en scène par le magazine Gazoline de la réhabilitation de « Mandarine », une petite Fiat 500 F de 1967. Cinq lecteurs ont été sélectionnés pour refaire les freins, l’allumage, la sellerie, régler les moteurs et la redémarrer avant la fin du salon.
Rétromobile a également lancé un nouveau « trophée de la préservation », qui doit être remis à une automobile ou une moto la plus proche de son état d’origine, afin de « sensibiliser les collectionneurs de véhicules anciens à l’importance de la préservation et de la transmission aux générations futures du patrimoine roulant ».