La plateforme de rendez-vous médical, utilisée par la moitié des médecins libéraux français et un tiers des hôpitaux publics, prévoit d’atteindre une rentabilité en 2025. En attendant, elle a prévu le lancement d’une messagerie sécurisée entre patients et professionnels de la santé.
La plateforme de rendez-vous médical Doctolib qui fête ses 10 ans « envisage d’être rentable en début d’année 2025 », indique son co-fondateur et président Stanislas Niox-Chateau dans une interview donnée à Ouest-France Dimanche. « C’était prévu plus tôt, mais les développements réalisés pour le Covid nous ont coûté sans nous rapporter, ce qui a décalé notre rentabilité de deux ans », a indiqué Stanislas Niox-Chateau.
Doctolib (2 800 salariés), revendique aujourd’hui la clientèle d’environ la moitié des médecins libéraux français, et un tiers des hôpitaux publics, selon Stanislas Niox-Chateau. Le groupe, également présent sur les créneaux très concurrentiels des logiciels médicaux, entend continuer à se développer dans les outils numériques pour la santé. Doctolib lancera notamment « le 23 novembre » une messagerie sécurisée permettant la communication entre les patients et leurs soignants, indique Stanislas Niox-Chateau.
Doctolib prévoit en outre de lancer des « assistants utilisant l’intelligence artificielle » pour les soignants. Il s’agira par exemple de les aider « à prendre des notes pendant leur consultation […] à préparer leur plan de traitement et à accéder plus facilement à la connaissance médicale », indique-t-il. Toutefois Doctolib n’entrera pas pour autant en concurrence avec l’État et son Agence du numérique en santé, qui a développé notamment Mon Espace Santé, le carnet de santé numérique, affirme Stanislas Niox-Chateau.
« La responsabilité de l’État, c’est de faire toute l’infrastructure (carte Vitale, sécurité, inter-opérabilité…), qui permet aux soignants et aux entrepreneurs d’innover. Ce n’est pas la responsabilité de l’État de créer des services comme les nôtres », estime Stanislas Niox-Chateau. L’État propose déjà une messagerie sécurisée patients-soignants sur Mon Espace Santé.