Une nouvelle campagne, un questionnaire destiné à tous les élèves du CE2 au lycée : la Première ministre Élisabeth Borne donne le coup d'envoi ce jeudi 9 novembre de la «mobilisation générale» du gouvernement contre le harcèlement scolaire.
«Ne minimisons pas ce que vivent les enfants» C'est le message de la nouvelle campagne nationale contre le harcèlement scolaire, lancée jeudi 9 novembre par Élisabeth Borne. Celle-ci est destinée à sensibiliser les adultes à la parole des enfants qui en sont victimes.
La Première ministre avait dévoilé fin septembre un plan interministériel de lutte contre le harcèlement, promettant une «mobilisation générale» contre ce «phénomène massif», avec notamment un numéro unique d'appel, le 3018. Elle se rendra à cette occasion au collège Claude Debussy, dans le XVe arrondissement de Paris, avec l'épouse du président Brigitte Macron et le ministre de l'Éducation nationale Gabriel Attal.
Elle remettra une grille d'auto-évaluation aux élèves destinée à «libérer davantage» leur parole, avant d'échanger avec les «ambassadeurs» anti-harcèlement du collège ainsi qu'avec les équipes pédagogiques du dispositif «pHARe» de lutte contre ce fléau, devenu obligatoire dans chaque établissement scolaire.
Tous les élèves à partir du CE2 sont invités depuis la rentrée à remplir un questionnaire anonyme pour évaluer s'ils sont victimes de harcèlement scolaire. Deux heures du temps scolaire sont banalisées à cette fin, entre ce jeudi 9 novembre et le 15 novembre, afin de mettre l'accent sur la prévention et la détection des situations de harcèlement.
Campagne à destination des parents
La campagne audiovisuelle cette année vise à mettre en avant des situations qui peuvent sembler anodines mais cachent des cas de harcèlement. Dans un clip vidéo, trois adultes échangent à propos de Sacha. «Je crois que l'école, Sacha, c'est de moins en moins son truc», raconte sa mère. «Parce que c'était notre truc à nous l'école ?», lui répond une femme. «Là il y a encore des embrouilles... J'ai essayé d'en parler mais on m'a dit que je m'inquiétais pour rien», ajoute la mère de la fillette. «Faut bien que jeunesse se passe», ajoute un homme, avant des images de la fillette qui se fait bousculer par des camarades la traitant de «bouffonne».
Un visuel reprend l'insulte de «boloss». «Ca ne vous semble pas si violent et pourtant l'élève concerné par ces mots est en dépression», peut-on lire en commentaire.
L'an dernier, la campagne avait porté sur une question davantage destinée aux élèves : «Et si l'autre c'était toi ?».