Olivier Paccalin, président et cofondateur de lesitedumadeinfrance.fr, revient sur les grandes actualités de la semaine.
Près de 100 000 visiteurs et un millier d’exposants attendus lors du rendez-vous parisien du « fabriqué en France », MIF Expo, programmé du 9 au 12 novembre porte de Versailles.
C’est un moment incontournable de fête et de rencontres. Il met à l’honneur toute la richesse et la qualité de la fabrication française, ses métiers, ses acteurs talentueux et engagés. Il permet aussi aux consommateurs de soutenir le Made in France à un moment critique de son histoire. À la suite du Covid-19, les Français ont pris conscience que sa réussite représente un enjeu majeur pour notre pays. Mais des problèmes d’image, de marketing et de distribution subsistaient. Ces raisons nous ont poussé à créer lesitedumadeinfrance.fr. Avec 50 000 produits référencés, ce moteur de recherche permet de trouver au quotidien, facilement et en confiance des produits fabriqués en France. Aujourd’hui, l’inflation met en péril la survie du Made in France. La baisse du pouvoir d’achat s’ajoute à la hausse du prix de l’énergie et des matières premières. Appels à l’aide, redressements et liquidations se succèdent. Il est urgent de sauver le Made in France pour qu’il puisse avoir l’impact économique, social et environnemental si nécessaire à notre pays. Cela suppose la mobilisation de tous : bien sûr les consommateurs, mais aussi les autres agents économiques et l’État.
Meta qui introduit en Europe des abonnements payants sans publicité sur Facebook et Instagram.
Il est sain que le consommateur comprenne qu’il doit payer pour un service, avec son argent ou moyennant ses données. L’habitude et le mirage du tout gratuit ont mené à un RGPD qui, malgré ses bonnes intentions, n’a finalement que peu protégé le consommateur, tout en fragilisant les marques, les éditeurs et plus largement l’écosystème européen, au profit des Gafam et BATX [Baidu, Alibaba, Tencent et Xiaomi].
Afin de se renforcer sur les volets e-commerce et retail media, Omnicom qui s’offre une acquisition record, à 835 millions de dollars, avec le rachat de Flywheel Digital.
Au pays du retail media, les annonces d’alliances et d’acquisitions s’enchaînent, dans une course effrénée aux volumes et à la taille critique face à Amazon. Une course technologique et commerciale où la data (digital et caisse), son exploitation par l’IA et la mesure des performances seront déterminantes. Heureusement, la France dispose de nombreux champions : Havas, Mirakl, Publicis, Carrefour, Auchan, Criteo, Mediarithmics…
La DGCCRF qui épingle publiquement une quarantaine de mauvais payeurs dont Veolia, Showroomprivé et M6, au vu de leurs retards de paiement.
Les retards de paiement et leurs effets en cascade sont un fléau, d’autant que leurs premières victimes sont souvent de jeunes et/ou petites entreprises. Ils seraient même responsables d’une faillite sur quatre. Ils recouvrent des cas très différents : infraction délibérée, problèmes de process, difficultés de trésorerie… Il y a aussi des entreprises qui, dans l’intérêt de leurs fournisseurs, choisissent de les payer avant le délai maximum.
Vint-huit pays, parmi lesquels les États-Unis, le Royaume-Uni, la Chine ou la France, qui signent la « Déclaration de Bletchley » pour une IA responsable.
L’IA est un formidable outil, mais elle bouscule nos sociétés et remet en question la place et la valeur ajoutée de l’être humain. Elle cristallise espoirs et peurs, d’autant qu’on ne sait rien de la vitesse et de la nature de son développement. Des mesures internationales semblent urgentes pour encadrer le deepfake au regard du potentiel de désinformation d’un tel outil. Si on ne peut plus faire confiance à ce qu’on lit, ce qu’on entend et même ce qu’on voit, où est la vérité ? L’IA est notre futur, reste à savoir si elle nous permettra de vivre dans un monde meilleur comme l’espèrent les auteurs de ce texte.