Le numéro un des cosmétiques prolonge l’été avec une campagne pour les réseaux sociaux tournée dans les champs. Une nouvelle façon de communiquer sur son expertise végétale.

Apparue il y a un mois sur les réseaux sociaux, la nouvelle campagne digitale d’Yves Rocher présente le personnage d’Enora, « happiness mana’fleur » qui chuchote aux pétales de bleuet et de bourrache. La jeune femme est la porte-parole fictive de l’entreprise bretonne, experte de la cosmétique végétale depuis plus de 50 ans. Incarnée avec malice par la comédienne Zazou de Crécy, elle fait découvrir les secrets de fabrication de la marque, des champs cultivés en agroécologie bio aux laboratoires de formulation, en passant par la recherche en botanique. La campagne créée par l’agence Sweet Spot est diffusée sur Instagram, TikTok, YouTube et Facebook. 

« Yves Rocher est une marque proche des consommateurs avec 700 magasins en France et des prix accessibles, rappelle Louise Elineau-Bleu, directrice e-commerce, communication et transformation digitale France. Malgré tout, il y a beaucoup de choses que les communautés ne connaissent pas comme le fait qu’elle soit bretonne, originaire de La Gacilly dans le Morbihan, intégrée de la plante à la distribution en passant par les produits, mais aussi riche en experts (botanistes, chercheurs, formulateurs…). » Le cahier des charges était de faire connaître ce savoir-faire sur un ton adapté aux audiences des réseaux sociaux, ni professorale ni corporate.

Simplicité et plaisir

« Nous avons ouvert nos portes à l’agence pour lui permettre de rencontrer tous nos experts et transformer cette matière en créativité », explique Enissa Bergevin, directrice des contenus digitaux. Certains d’entre eux – et elles – sont d’ailleurs présents dans les films. « On a co-construit la campagne ensemble, témoigne de son côté Céline Veyrard, cofondatrice de Sweet Spot, labellisée RSE Agence active par l’AACC. On savait qu’on ne voulait pas être dans les clichés d’un survol en drone d’un champ de fleurs. Le format websérie était approprié pour distiller des informations, et le personnage de porte-parole permet de partager le contenu avec fraîcheur et proximité. » 

L’un des premiers épisodes présente ainsi l’itinéraire de la fleur de bleuet à la façon d’un stage de développement personnel, cueillie, séchée, distillée, incorporée dans une formule pour exprimer enfin son plein potentiel dans un démaquillant. Pour Yves Rocher, c’est une façon de parler d’ingrédients naturels et de pratiques culturales durables avec le sourire et des mots simples pour émerger sur les réseaux sociaux. « On est une marque très positive, associée au plaisir, à la couleur, précise Louise Elineau-Bleu. C’est important de promouvoir ce positivisme, ce plaisir de bien faire les choses. C’est aussi une fierté pour l’interne. Le retour des vacances était le moment propice pour faire passer ce message qui prolonge l’été. »