Le logo apposé sur de plus en plus d'emballages de produits alimentaires, qui note les produits sur leur qualité nutritionnelle, va être mis à jour fin 2023. Le calcul du Nutri-Score va notamment être étendu aux boissons lactées et aux laits végétaux.
Mis en place en 2017, le Nutri-Score, conçu par Santé publique France à la demande de la Direction générale de la santé (DGS), correspond au fameux logo apposé sur les emballages de plus en plus de produits alimentaires, qui note les produits de A (vert foncé) à E (orange foncé) selon leur qualité nutritionnelle. Utile mais non obligatoire, il permet aux consommateurs de différencier les produits et d’identifier ceux qui sont de meilleure qualité nutritionnelle.
Lundi 24 avril, la DGS a annoncé dans un communiqué une mise à jour du Nutri-Score pour fin 2023. L’objectif : «classer les aliments et les boissons en cohérence avec les principales recommandations alimentaires des pays européens et guider les consommateurs vers des choix éclairés et favorables à leur santé.»
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Les modifications élaborées par un comité scientifique réunissant des chercheurs indépendants sont les suivantes :
- Les produits riches en sel ou en sucre seront plus sévèrement notés. C’est notamment le cas pour les céréales du petit-déjeuner, dont certaines s’étaient hissées jusqu’à la note A. Elles risquent de chuter à C, voire D ou E.
- Le classement distinguera mieux les produits céréaliers complets (pains, pâtes, riz…), riches en fibres (A) et les produits raffinés (B ou C).
- La viande rouge sera moins bien classée. Sa notation sera inférieure à celle de la volaille ou du poisson, en raison des risques accrus de cancer et de maladies cardio-vasculaires.
- Les plats composés prêts à manger passeront des classes A ou B aux classes B ou C, voire D pour certaines catégories de produits, notamment les pizzas.
- Les fromages à pâte dure moins salés (comme l’emmental) seront classés C, les autres resteront en D ou E.
- Les huiles les moins riches en graisses saturées (olive, noix, colza) seront mises en avant (B), par rapport à l’huile de tournesol (C), les huiles d’arachide, maïs, soja (D), l’huile de coco (E) et le beurre (E).
À noter aussi que les boissons lactées et les laits végétaux bénéficieront dorénavant d’un calcul Nutri-Score «en assurant une classification du lait écrémé et demi-écrémé dans les classes les plus favorables et en permettant une différenciation entre les différents types de lait selon leur teneur en matières grasses et avec les boissons lactées sucrées», a précisé la Direction générale de la santé. Le comité d’étude a maintenu la classification A de l’eau et celle des jus de fruits et des smoothies.
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Cette mise à jour sera mise en place dans l’ensemble des pays européens participants dans courant de l’année «afin d’assurer une cohérence entre les différents territoires». Il est important de rappeler que le Nutri-Score n’est obligatoire dans aucun des pays qui l’ont adopté (France, Belgique, Allemagne, Luxembourg, Pays-Bas, Espagne, Suisse). Les entreprises qui souhaitent le voir figurer sur leurs produits doivent s’inscrire sur une plateforme officielle.
Les marques et les fabricants auront deux ans pour adopter ce nouveau Nutri-Score. La DGS prévoit de déployer une communication spécifique à l’échelle européenne pour «expliquer ces évolutions et accompagner les consommateurs». Elle mettra également en place des plans d’accompagnement pour soutenir les professionnels dans cette mise à jour.