Le directeur de la Foire de Paris revient sur les grandes actualités de la semaine.
L’ouverture de la Foire de Paris, le 27 avril, dans un contexte redevenu favorable aux acteurs de l’événementiel.
Nous éprouvons beaucoup d’impatience, d’excitation et de plaisir à retrouver nos exposants et visiteurs. C’est le fruit de plus d’un an de travail. Nous sommes passés par une période très difficile, historiquement complexe avec la pandémie (la Foire de Paris ne s’est pas tenue pendant trois ans). Il y a un réel engouement autour du fait de se retrouver. Nous l’avons constaté sur les grands événements, comme le Salon de l’Agriculture ou Rétromobile [également Comexposium], qui ont été des succès de fréquentation. En 2022, l’édition de la reprise pour la Foire de Paris, nous avions constaté une augmentation du panier moyen chez nos exposants. Les consommateurs avaient dépensé davantage, avec des records dans la catégorie outdoor, mobilier de jardin, etc. Nous attendons 400 000 visiteurs cette année, contre 500 000 annoncés l’année dernière (il y en avait eu moins).
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Le retrait sur Twitter des badges bleus, jusqu’alors gages de crédibilité, pour des comptes non payants.
Cela interroge : les réseaux sociaux sont-ils un média, au même titre que les grands journaux, télévisions et radios ? Cette actualité pose aussi la question de l’information diffusée par les plateformes, avec authentification à la fois de la personne qui en est à l’origine et de l’information. Une fausse info peut nourrir de fausses idées, de faux débats. La réponse fondamentale, à mes yeux, relève de l’éducation, qui est le rôle de tous, des ménages, des entreprises, de l'État. L’idée est que chacun puisse disposer des outils pour faire le tri, se forger une opinion. La régulation ou dérégulation des réseaux sociaux montre la difficulté d’adresser cette question, complexe et qui dépasse les frontières.
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L’exposition de Disney pour ses 100 ans, qui démarre à Munich en avril, et qui sera itinérante en Europe.
Cette exposition Disney, tout comme celle récemment consacrée à Friends Porte de Versailles, ou celle sur Harry Potter qui vient d’y ouvrir ses portes, offre une expérience immersive dans un univers créé autour de la marque. Cela renvoie aux besoins des consommateurs de vivre des expériences différentes, et ramène les plus grands à la féérie de leur jeunesse (non sans nostalgie). Cela permet aussi aux plus petits de découvrir qu’au-delà de Marvel et autres, Disney, c’est tout un monde. Cette rétrospective traduit enfin un besoin de revenir aux fondamentaux. Elle s'inscrit, dans sa forme d’expérience immersive, dans une tendance de fond.
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Le partenariat entre TikTok et le Festival du Livre de Paris, qui s’est achevé le 23 avril.
C’est un bon moyen pour le salon de toucher un jeune public, de lui donner envie de lire et de garder un contact avec le livre, alors que cette génération est, par ailleurs, ultra-connectée. Il est intéressant que les organisateurs d’un événement dédié au livre utilisent la plateforme pour cela. Quand la saga Harry Potter est sortie, cela a été un carton auprès du public. Il ne tient qu’à nous de maintenir cet amour du livre. Cela s’est d’ailleurs traduit sur la fréquentation : le Festival a annoncé que près de 50% de ses visiteurs avaient moins de 25 ans.
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LVMH en discussion avec Paris 2024 pour un partenariat autour des JO.
Les Jeux olympiques à Paris, c’est un événement sportif et médiatique majeur, de même qu’une grande fête dédiée au sport. LVMH est la première entreprise française, un fleuron de l’économie tricolore. Cela ferait sens qu’elle soit sponsor. Le sujet renvoie aussi au rôle essentiel des partenaires et des sponsors dans l’organisation des événements, qui ont un coût.