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La joaillerie Mellerio n’a jamais quitté le 9 rue de la Paix à Paris depuis son installation en 1613. L’heure est à la nouveauté pour la maison italienne qui a vu passer 14 générations, avec une nouvelle image et identité qu’elle se forge depuis deux ans.

Plus ancien joaillier du monde, la maison italienne Mellerio, dite Meller, s’installe en 1613 au 9 rue de la Paix à Paris, et ne déménagera jamais. À travers 14 générations et un parcours gorgé d’histoire et de clientes telles que Marie-Antoinette ou Marie de Médicis, la marque a souhaité se repositionner pour rajeunir son image : « Depuis deux ans, nous avons entrepris une réflexion plus large dans le but d’avoir une meilleure visibilité et d’attirer une clientèle plus jeune, plus connectée et plus dans la mode, présente Laure-Isabelle Mellerio, présidente et directrice artistique. Pour ce faire, nous avons remis à l’honneur l’un de nos métiers qui est la bijouterie, car elle avait été assez abandonnée. L’idée, c’était de redonner naissance à ce métier. »

Lorsqu’elle arrive au poste de DA en 2015, Laure-Isabelle Mellerio ambitionne de « réorganiser la création de la maison qui partait dans tous les sens », à travers un long travail d’archive pour « ressentir le style Mellerio ». Ce style, elle le décrit comme « le naturalisme par excellence, le lien avec la nature. Ce qui nous différencie, c’est la couleur. J’ai restructuré les collections pour donner un style identifiable, avec un message et une image plus clairs. » Dans un travail à 360°, l’image de marque a été repensée avec l’atelier Franck Durand avec toujours cette envie d’être plus jeune, plus contemporaine, pour ne pas faire « musée ». « Nous avons aussi travaillé le merchandising, la typographie et également la rénovation de la boutique faite en deux temps. » Dans un tout autre domaine, la maison confectionne également le trophée du Ballon d’Or.

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Toujours dans le but de chercher une nouvelle cible, la maison italienne a accueilli son tout premier ambassadeur cette année, Hugo Marchand, danseur étoile de l’Opéra de Paris. Pourquoi ce choix ? La présidente l'explique : « Nous sommes une société familiale, ce qui est un peu particulier, et il y a les amis de la maison. Par notre histoire, nous avons toujours entretenu un lien étroit avec la danse, avec la confection du Chausson d’or qui avait été remis à Serge Lifar [premier danseur à avoir reçu ce prix]. Quand j’ai vu Hugo danser pour la première fois et qu’on a discuté de la façon de transmettre l’Art, on s’est dit qu’il pouvait exprimer notre Mellerio cut, notre forme iconique. Et pourquoi un homme ? Pourquoi pas. Un ambassadeur, c’est plus un état d’esprit. » 

Côme Mellerio, actuel directeur commercial international, représente la 15e génération de la maison, et est arrivé depuis déjà cinq ans. Comment rejoint-on le berceau familial ? « La vie a fait qu’il est rentré dans la maison, il a eu le choix de partir s’il le voulait, mais il est resté. Malheureusement ou heureusement, on tombe amoureux de cette maison, on s’y attache vite », confie la directrice artistique. Selon Laure-Isabelle Mellerio, la recette pour écrire une histoire de plus de 400 ans s’explique en deux temps : « Capitalistiquement parlant, il faut qu’il y ait au moins une branche des familles, et de l’autre, il faut une pensée et une stratégie bien définies et suivies par tout le monde », le tout combiné à un art de la transmission et un amour de l’entrepreneuriat.

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