Le jeu vidéo Stray, dont le protagoniste est un chat de gouttière, a été désigné le 9 mars meilleur jeu vidéo de l'année lors de la 4e édition des Pégases, qui récompensent les meilleures créations françaises vidéoludiques, sur le modèle des César pour le cinéma.
Crée par le studio BlueTwelve, installé à Montpellier, « Stray » met en scène un chat dans une cité souterraine peuplée d'humanoïdes et de créatures. À l'aide d'un drone, le matou doit résoudre une série d'énigmes pour remonter à la surface. Disponible sur les consoles PlayStation et sur la plateforme d'achat pour jeux PC Steam, « Stray » a remporté jeudi 9 mars le plus préstigieux prix aux Pégases, celui de meilleur jeu de l'année. « D'avoir cette reconnaissance, c'est complètement fou », a réagi sur la scène de la Cigale l'équipe de production du jeu.
« Stray », qui a déjà raflé cette année un prix aux Game Awards (l'équivalent des Oscars du jeu vidéo aux États-Unis), a aussi remporté deux autres distinctions aux Pégases dans les catégories « meilleur premier jeu vidéo » et « meilleur jeu vidéo indépendant ».
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Si « Stray » a remporté la plus haute distinction, c'est son concurrent « A Plague Tale: Requiem », développé par le studio bordelais Asobo et l'éditeur Focus Entertainment, qui triomphe de l'édition 2023 au nombre de distinctions, avec quatre prix. Outre le prix du public, le jeu, qui suit les aventures de deux enfants essayant de survivre dans une France du XIVe siècle ravagée par la peste noire, a été sacré dans les catégories « excellence narrative », « excellence visuelle » et « meilleur univers sonore ».
Et pour l'anecdote, le jeu « Stray » plaît aussi aux félidés : sur Twitter, le compte « Cats Watching Stray » (« Chats regardant Stray »), qui répertorie les réactions les plus loufoques de chats observant les péripéties du héros moustachu, compte plus de 35 000 abonnés.
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Diffusée en direct sur la plateforme de streaming Twitch et, pour la première fois, sur la chaîne Twitch de France Télévisions (France.tv), la cérémonie s'est déroulé à la Cigale, à Paris, en présence de la ministre de la Culture Rima Abdul Malak et du ministre délégué à la transition numérique Jean-Noël Barrot.
« Le jeu vidéo est une fierté nationale », a clamé Jean-Noël Barrot sur scène, un « loisir qui embarque toutes les générations », un « secteur qu'on a à coeur de soutenir » et qui permet « d'exporter notre culture et nos valeurs » à l'international. « Le jeu vidéo est un art total » qui « irrigue l'ensemble du champs de la culture », a renchéri Rima Abdul Malak, célébrant la « liberté de création » de l'industrie vidéoludique française en comparaison à d'autres pays comme la Chine.
Dans les autres catégories, « Elden Ring » (PlayStation, Xbox, PC) a été sacré meilleur jeu vidéo étranger. Le « Pégase » du meilleur jeu sur mobile a été décerné à « Tales Up » de Periple Studio, entreprise de développement d'applications basée à Clermont-Ferrand. Nicolas Cannasse, président du studio bordelais Shiro Games, a été désigné « personnalité de l'année », alors que son studio a remporté le prix de la « meilleure innovation technologique » avec le jeu « Dune: Spice wars ».
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Les « Pégases », fondés par le syndicat national du jeu vidéo qui réunit les professionnels français du secteur, sont attribués depuis 2020 à la suite d'un vote effectué par les 2000 membres de l'Académie des arts et techniques du jeu vidéo. Pour l'édition 2023, 88 jeux concouraient initialement dans 19 catégories.
Le jeu vidéo est la première industrie culturelle française en chiffre d'affaires avec 5,6 milliards d'euros générés en 2021, selon le Syndicat des éditeurs de logiciels de loisirs (Sell) qui publiera fin mars les chiffres pour l'année 2022.
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