Faux diplômes, confusion entretenue avec des spécialités médicales, opacité des prix : une enquête de la Répression des fraudes a relèvé 80 % d'anomalies chez les professionnels du « coaching bien-être » contrôlés en 2021 et 2022.
Ces dernières années, le « coaching » personnalisé a été dopé par les crises successives, en particulier celle de la pandémie du covid qui a bouleversé la vie de nombreuses personnes. Par voie de communiqué de presse, diffusé jeudi 9 mars, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) fait savoir que les inspections menées en 2021 et 2022 ont donné lieu à 71 avertissements, 59 injonctions et un procès-verbal pénal. L'autorité précise que la majorité des professionnels concernés se sont rapidement mis en conformité.
L'enquête de la DGCCRF a ciblé des centres de formation, des pages internet et en particulier les spécialités « en lien avec l'équilibre physiologique ou l'équilibre mental (gestion du stress, perte de poids, lutte contre certaines addictions...) » et ciblant les seniors. « Sur 165 professionnels et établissements de formation contrôlés, près de 80 % présentaient au moins une anomalie concernant l'information délivrée aux consommateurs en matière de compétences, de titres professionnels et de mentions valorisantes », détaille l'autorité.
Dans 20 % des cas, la DGCCRF a constaté des pratiques commerciales trompeuses, comme la mise en avant de qualifications non détenues (dans le cas d'un magnétiseur, par exemple) ou l'entretien d'une confusion avec la médecine avec l'utilisation de termes tels que « consultation » ou « docteur », toutes ces pratiques pouvant « aller jusqu'à causer une perte de chance médicale pour les consommateurs ». Plus de la moitié aussi des professionnels contrôlés méconnaissaient aussi la réglementation sur les prix de leurs prestations.
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