Automobile
Mercedes-Benz a obtenu, jeudi 9 décembre, avant Tesla, une homologation pour commercialiser dès 2022 ses véhicules équipés d'un système de conduite autonome de « niveau 3 ». Celui-ci autorise le conducteur à détourner son regard de la route dans certaines situations. Détails.

Mercedes-Benz double Tesla. Le constructeur allemand est « le premier groupe automobile mondial » à avoir reçu l'autorisation de commercialiser des véhicules hautement autonomes conformes à la norme UN-R157, là où la législation locale l'autorise, selon un communiqué du groupe. Une voiture autonome de « niveau 3 » peut conduire sans intervention humaine dans certaines situations précises.

Vitesse maximale de 60 km/h

Les premiers clients pourront acheter dès le premier semestre 2022 en Allemagne des luxueuses Mercedes Classe S équipées d'un système LiDAR (télémétrie laser) de l'équipementier Valeo. Le système ne pourra alors être utilisé qu'en cas de fort trafic sur les autoroutes, avec une vitesse maximale de 60 km/h.

Le dispositif prévoit que le conducteur puisse consulter des mails, naviguer sur internet ou regarder un film sur l'écran central de la voiture, mais il doit être à tout moment en capacité d'intervenir si le système le lui demande. S'il ne réagit pas dans un certain délai, la voiture s'arrête automatiquement « de manière sécurisée »« Des tests du système sont notamment en cours aux États-Unis et en Chine », note Daimler.

L'Allemagne est un pionnier européen de la conduite autonome : depuis 2017, la conduite de « niveau 3 » y est autorisée. Le constructeur Audi a pensé intégrer cette technologie sur son vaisseau amiral, l'A8, avant de se rétracter.

Fin 2020, le Japon est devenu le premier pays au monde à homologuer un système autonome de « niveau 3 » sur la voie publique, intégré sur une Honda Legend, commercialisée en série limitée au printemps 2021.

Chez Tesla, la conduite autonome commercialisée actuellement nécessite un conducteur attentif à tout moment, supervisant les opérations de l'ordinateur de bord (dite « niveau 2 »). L'entreprise d'Elon Musk, pionnière de la mobilité électrique et autonome, est par ailleurs sous le feu des critiques du régulateur américain, qui lui reproche d'avoir ignoré ses recommandations sur le système d'aide à la conduite.

Le groupe Stellantis (Peugeot-Fiat) prévoit de son côté de mettre en œuvre en 2024 son premier système de « niveau 3 », développé avec BMW, « avant de l'étendre à toutes les gammes » de ses 14 marques, a assuré mardi Joachim Langenwalter, vice-président de l'ingénierie, lors d'une conférence de presse sur les logiciels.

Lire aussi : Les voitures autonomes, stars du Salon de Munich

Suivez dans Mon Stratégies les thématiques associées.

Vous pouvez sélectionner un tag en cliquant sur le drapeau.

Lire aussi :