«Je leur laisse encore quelques jours, le bénéfice du doute, mais pas plus et ensuite c'est très simple, je porterai l'affaire devant la justice et elles seront condamnées», a affirmé Bruno Le Maire sur France 2 ce lundi 29 novembre. Les services français de la répression des fraudes ont demandé le déréférencement de la plateforme de vente en ligne Wish. Une mesure annoncée mercredi 24 novembre par le ministère de l'Economie et prise en raison de la présence de produits non conformes et dangereux.
Cette sanction était intervenue dans le cadre d'une enquête de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) sur la sécurité des produits vendus sur les places de marché en ligne.
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«Les géants du numérique et les acteurs du numérique ne sont pas au-dessus des lois», a insisté Bruno Le Maire. «Quant au site Wish lui-même, soit il obéit aux règles de protection des consommateurs, soit non seulement je demanderai le déréférencement du site aux plateformes, mais nous interdirons la présence de Wish sur le territoire français», a-t-il menacé.
Après la décision de Bercy, l’entreprise s'était défendue, déclarant que la plateforme «se conforme toujours aux demandes de retrait (de produits de la vente) de la DGCCRF», et avait annoncé entamer un recours juridique contre cette action que l’enseigne juge «illégale et disproportionnée».
Sur 140 produits vendus sur le site et analysés par la DGCCRF, un nombre important avait été identifiés comme non conformes. Ainsi, 90% des appareils électriques analysés étaient considérés comme dangereux, tout comme 62% des bijoux fantaisie et 45% des jouets.