Pouvez-vous nous en dire plus sur l’association Adetem ?
C’est une belle association qui rassemble et qui regroupe tout un réseau de professionnels du marketing en France, avec plus de 1 000 membres. Dans ce métier, qui a beaucoup évolué ces 15 dernières années, nous jouons un rôle de boussole. Il est difficile de savoir quelles sont les innovations à prendre en compte, il y a énormément de complexité dans ce secteur. Nous souhaitons aller au-delà du marketing. Avec la technologie, il y a toujours une menace que quelque chose de nouveau apparaisse. Il est donc nécessaire de prendre de la hauteur. Comment regarder les innovations ? Qu’est-ce qu'il est en train de se passer ? Quels sont les mouvements à venir ?
L’Adetem Factory 2021, organisée le 30 novembre à l’Espace Saint Martin, c’est quoi ?
C’est un rendez-vous d’inspiration durant lequel on arrive à sortir des problématiques quotidiennes, comme les budgets ou bien les campagnes. Durant cet événement, on choisit une thématique plus large que le marketing tout en invitant des intervenants qui ne sont pas nécessairement issus de ce domaine. L’idée, à travers l’Adetem Factory 2021, est de poser nos stylos et d’écouter. Pour l’édition de l’an passé, nous avions choisi le thème de la crise sanitaire. Cette année, l’idée était vraiment de s’interroger sur cette période et d’aller plus loin. Est-ce que l’on fait comme avant ? Est-ce que ce n'est pas l’occasion de faire un «reset» ? L’objectif principal de ce rassemblement est d’aborder le sujet de la reprise économique tout en nous projetant. Est-il possible de réfléchir à cette reprise sans reprendre les modèles d’avant ?
Quel est le but de ce rassemblement ?
Le but est d’offrir une prise de recul, ce qui n'est pas facile à faire, être capable d’apporter cette respiration, prendre le temps de rentrer concrètement dans les sujets. Nous voulons donner une réflexion sur la problématique suivante : comment investir son argent aujourd’hui ? Il est important que les gens, présents lors de cet événement, soient interpelés par l'un des intervenants. Il faut créer des vocations. En faisant ce rendez-vous annuel, nous voulons conserver notre influence et garder notre capacité à apporter des éclairages.
Pensez-vous pouvoir apporter une solution à toutes ces interrogations ?
Notre rôle n’est pas d’apporter une solution, mais d’amener à une discussion ouverte. Nous voulons rester humble. Si les gens en parlent dans un premier temps, c’est bien. Comme je le disais plus haut, nous souhaitons d’abord mettre des personnes autour d’une table et offrir une interaction. En invitant plusieurs modèles différents, en présentant les différences d’expérience, cela nous amène à des avis enrichissants. Comme l'Apec, qui est issue du monde du travail pré-Covid, et Malt, qui est plus jeune (2-3 ans), nous les mettons en confrontation. Car il est intéressant d’avoir l’avis d’un acteur historique ainsi que celui d’un plus récent. Nous voulons voir les différents impacts de la crise sanitaire et comment ces sociétés les appréhendent.
En dehors de l’Adetem Factory 2021, quels sont les autres temps forts de l’année pour l’association ?
Nous nous engageons en faveur du développement d’un marketing plus responsable et pour cela, nous lançons le collectif Responsables. C’est un très gros chantier pour nous puisque nous intégrons de nouveaux membres et que le programme est toujours en cours. Nous voulons aussi faire évoluer le Club des directeurs marketing (CMO). Celui-ci regroupe des directeurs marketing, expérience client, communication, digital et innovation issus des plus grands groupes français et internationaux, tels que Orange et Axa. Nous souhaitons aussi resserrer les liens avec les autres métiers de l’entreprise. Mais ce que nous cherchons réellement à faire, c’est de trouver un vrai axe autour des écoles (commerce, marketing) en faisant des partenariats. Ce sont les marketeurs de demain, il ne faut pas les oublier.